Gynecee
Le gynécée est l'appartement des femmes dans les maisons grecques et romaines de l'Antiquité. Entrons discrètement. Chuuuuut... ne les dérangeons pas, admirons leur beauté, leur intimité. Ce blog est dédié à la Femme dans toutes ses représentations : les arts, la littérature (en langue française et espagnole), l'histoire, etc... Toutes les femmes, célèbres ou anonymes, y sont invitées. Partageons cet espace, cet univers de fantasmes et de plaisir, jouons avec les mots, blogons...
lundi, juillet 11, 2005
vendredi, juillet 08, 2005
La belle nature.
Le réveil d'Adonis.
Adonis est un jeune homme d'une beauté inouie, il est le fils d'Aphrodite (MON FILS !!! Aphrodite ou Vénus, c'est pareil selon que tu sois grecque ou romaine). A peine né, cette dernière le confie à Perséphone, la reine des mondes sous-terrains, qui refusera de le laisser partir. Adonis est tué par un animal sauvage. Folle de douleur, Aphrodite implore Zeus, le dieu suprême, pour ramener Adonis à la vie: désormais, il passera la moitié de l'année dans le monde des ténèbres et l'autre moitié dans le monde clair des vivants. Le printemps, le temps du renouveau, de la floraison et de la vie, est ainsi du au retour d'Adonis sur terre tandis que l'automne est du au départ du jeune homme, qui laisse une nature désolée derrière lui.
Pour voir le bisou de plus près.
Pandore.
Pandora, John William Waterhouse (1849-1917).
Zeus offrit la main de Pandore à Épiméthée, le frère de Prométhée. Elle accoucha d'une fille, Pyrrha, qui épousa Deucalion. Zeus lui remit également une boîte, contenant tous les maux de l'humanité ainsi que l'Espérance, en lui conseillant bien de ne jamais l'ouvrir. Malgré la promesse faite à Prométhée de refuser les présents venant de Zeus, Pandore accepta.
Cédant à la curiosité, elle ouvrit la boîte : elle libéra ainsi les fléaux, maladies et malheurs qu'elle contenait. Elle referma la boîte trop tard pour les retenir, et seule l'Espérance, plus lente à réagir, y resta enfermée.
La raison de la présence de l'Espérance avec les maux est à chercher dans une meilleure traduction du texte grec. Le terme exact est Elpis (ελπίς), qui se définit comme l'attente de quelque chose ; on l'a traduit par espoir, sûrement à tort. Une meilleure traduction aurait été l'anticipation, voire la crainte irraisonnée ; ainsi les Elpides sont les divinités des craintes. Grâce à la fermeture opportune de la jarre par Pandore, les hommes ne souffriront que des maux, pas de l'attente de ces maux, qui est le pire probablement de tous. Ils ne vivront pas dans la crainte perpétuelle des maux à venir, donc leur vie sera vivable. Prométhée se félicite ainsi d'avoir délivré les hommes de l'obsession de la mort.
Un autre symbole est à rechercher dans ce passage. La jarre (en grec pithos) n'est pas une vulgaire amphore : c'est un très gros vase, qui sert à stocker le grain. C'est la femme qui l'ouvre et se sert, pour nourrir la famille. Mais le travail de l'homme est nécessaire pour le remplir : les maux divers sont donc une contrepartie du contenu de la jarre. Et l'un de ces maux est la femme qui mange le grain sans travailler.
C'est donc pour ça qu'on est dans la m... depuis pas mal de temps !
Y'avait un 'Shark' ('requin' en anglais) dedans tout simplement.
Attention !
Toute similitude avec un personnage existant est totalement fortuite, ne pas confondre 'shark' avec... comment y s'appelle déjà celui qui a les dents qui rayent le parquet ?
La sieste.
[ ...mais ces vérités en sont-elles ?
jeudi, juillet 07, 2005
Venus.
Les autres figures pouvant correspondre à Vénus sont : Tlahuizcalpantecuhtli (il devrait avoir un diminutif celui-là !) dans la mythologie aztèque, Kukulcan dans la mythologie maya et Sif (pour nettoyer les lavabos ;o) dans la mythologie nordique.
Il existe deux légendes différentes sur sa naissance :
dans l'Iliade d'Homère, elle est la fille de Zeus et Dioné (une des filles d'Océan, maîtresse de Zeus) ;
dans les mythes plus tardifs (Hésiode), et selon la tradition la plus connue, Aphrodite naît des flots fécondés par le sexe d'Ouranos, tranché par Cronos (aie, aie, aie, !!!...). Poussée par les Vents, la déesse vogue jusqu'à Cythère et jusqu'à Chypre.
Mariée à Héphaïstos, elle a de multiples aventures extra-conjugales (la coquine !...). De ses relations avec :
- Arès, elle a Harmonie. Informé de la relation adultère par Hélios (qui voit tout de sa position élevée), Héphaïstos crée un filet magique qu'il place sur le lit pour emprisonner le couple. Convoquant Zeus et les Olympiens, il leur révèle la duperie devant les amants emprisonnés. À la suite de cela, Aphrodite maudit Hélios et sa descendance, c'est-à-dire Pasiphaé et Ariane (malédiction qui sera aggravée par celle dont Poséidon affligera Minos, époux de Pasiphaé et père d'Ariane) ;
- Hermès naît Éos (l'Aurore) et Hermaphrodite ;
- Dionysos naît Priape ;
- le Troyen Capys naît Anchise ;
- Énée, qu'elle protège et aide à emporter les Pénates de Troie jusqu'en Italie, naît Ascagne ou Iule, qui a pour descendance la Gens Julia, famille de Jules César.
- Adonis, bel enfant né de l'arbre à myrrhe en lequel sa mère incestueuse Myrrha, est transformée. Perséphone lui dispute l'enfant et Zeus doit partager le temps d'Adonis. Un tiers de l'année pour chacune et le troisième à son choix, qu'il passe toujours avec Aphrodite, jusqu'à ce qu'il soit mortellement blessé par un sanglier.
Éros passe parfois pour l'un de ses enfants, alors que selon Hésiode, ce dieu est une des premières divinités, non engendré mais issu directement du Chaos.
La vengeance d'Aphrodite est terrible. Pour la vindicte, elle ne le cède en rien à Héra, mais si cette dernière ne poursuit les femmes que par jalousie, Aphrodite ne les frappe que lorsqu'elles la servent mal ou refusent de la servir, et les femmes sont alors tant ses victimes que ses instruments destinés aux hommes, plus rarement par jalousie, leur inspirant parfois des amours difficiles
par jalousie elle condamne Aurore à l'érotomanie (illusion délirante d'être aimé par quelqu'un) ;
pour punir Hippolyte, qui ne respecte qu'Artémis, elle provoque la passion de Phèdre ;
à la demande de Poséidon, elle suscite le désir monstrueux de Pasiphaé pour un taureau ;
les filles du roi de Chypre refusent de l'honorer : elle les force à se prostituer ;
pour la même faute, elle afflige les femmes de Lemnos d'une odeur effroyable qui fait fuir tous les hommes ;
elle tente également de pousser Psyché à tomber amoureuse d'un homme mauvais grâce à une flèche d'Éros, lequel désobéit et décide de l'épouser.
Quant à ses protégées, elles ne sont guère mieux loties. Hélène se plaint amèrement de la faveur de la déesse : « Infortunée que je suis, lui dit-elle, te voilà encore à mes côtés, pleine de desseins perfides ! »
La légende la plus connue concernant Aphrodite est peut-être celle qui raconte la cause de la guerre de Troie. Éris, la seule déesse à ne pas être invitée au mariage du roi Pélée et de la nymphe de la mer Thétis, jette par dépit une pomme d'or dans la salle du banquet avec l'inscription « À la plus belle ». Zeus refuse de choisir entre Héra, Athéna et Aphrodite, les trois déesses qui, selon lui, méritent la pomme. Elles demandent à Pâris, prince de Troie, d'être le juge. Toutes les trois essaient de le soudoyer. Héra lui promet la puissance royale, Athéna, la gloire militaire, et Aphrodite, la plus belle femme du monde. Pâris choisit Aphrodite et demande en récompense Hélène de Troie, femme du roi grec Ménélas. L'enlèvement d'Hélène par Pâris provoque la guerre de Troie.
D'origine orientale, Aphrodite est assimilée dans les premières croyances religieuses grecques à la phénicienne Astarté et est connue sous les noms d'Aphrodite Uranie, reine des cieux, et d' Aphrodite Pandemos, déesse du peuple. [wiwipedia]
La Vénus de Willendorf est une célèbre statuette en calcaire d'époque préhistorique conservée au Musée d'histoire naturelle de Vienne.
La statuette est en calcaire oolithique et mesure 11 cm de hauteur. Elle représente une femme nue debout, présentant une forte obésité, les bras posés sur d'énormes seins. La tête finement gravée semble être entièrement recouverte par des tresses enroulées, le visage est donc caché. Des restes de pigments laissent supposer qu'originellement la statuette était peinte en rouge. La perfection de son modelé lui a apporté une renommée mondiale et le titre de Vénus de Willendorf.
Ici, c'est avec mon copain du moment, Adonis. C'est Pierre-Paul Prud'hon (1758-1823) qui nous a peint en 1808.
Agustina de Aragón.
En 1472, Charles le Téméraire envahit le nord du royaume de France, aidé par Jean II d'Alençon. Après avoir tout balayé sur son passage, il mit le siège devant Beauvais. Selon la tradition, Jeanne Laisné, une jeune habitante de la ville, saisit une hache pour repousser un Bourguignon qui sautait de son échelle d'assaut. Les défenseurs de la ville, galvanisés par son courage, repoussèrent alors le Téméraire, dont l'avance en France fut stoppée net].
Fue sin duda Agustina de Zaragoza (1756 - 1857) una de las figuras más representativas de la resistencia del pueblo aragonés contra las tropas francesas durante la Guerra de la Independencia. Su popularidad a partir del episodio del Portillo fue enorme, convirtiéndose en el gran símbolo hispano ante el ataque de las tropas napoleónicas, junto a otros muchos héroes de la mitología popular, considerados como los numantinos de los tiempos modernos al decir de Pérez Galdós: Aquellos paisanos medio desnudos, con alpargatas en los pies y un pañuelo arrollado en la cabeza... Agustina nació en Reus, falleciendo en Ceuta a donde se dirigió con el último de sus maridos. La historia nos documenta su llegada a Zaragoza, a los 22 años, en plena guerra contra los invasores.
El 15 de junio de 1808, los franceses forzaron las entradas a la ciudad por la zona de Casablanca, intentando penetrar en Zaragoza entre las puertas del Carmen y del Portillo y en medio de un intenso ataque artillero, cerrándose el cerco por diversos puntos de la ciudad. El gran asalto del 2 de julio se centró, entre otras zonas, en el Portillo, donde la batería allí dispuesta había ido perdiendo uno a uno sus defensores. Fue entonces cuando hizo aparición la heroína, que tomando la mecha de las manos de un moribundo, disparó el cañón contra los atacantes, consiguiendo su retirada. Es este hecho el que inmortalizó Goya en su serie de los Desastres de la Guerra*, con el grabado titulado ¡Qué valor!, en el que aparece la joven Agustina junto a la pieza de artillería disparada.
Agustina de Aragón significa, ante todo, un nombre más de la resistencia aragonesa ante Napoleón, al que acompañan el cura Sas, el padre Boggiero, el Tío Jorge, la condesa de Bureta, Casta Alvarez, Manuela Sancho y una enorme lista de héroes anónimos compuesta por militares, campesinos, nobles y burgueses, ancianos y niños que opusieron sus cuerpos al disciplinado y bien pertrechado ejército francés.
Intervino Agustina en otros episodios de los Sitios de Zaragoza, participando en la lucha por el convento de Jerusalén (y también en el Sitio de Teruel). Su azarosa vida le llevará todavía al Sitio de Tortosa, donde nuevamente fue hecha prisionera, escapándose más tarde.
Su arriesgada participación en la contienda le valió una pensión de 100 reales que le concedió Fernando Vll. Estuvo la heroína unida en matrimonio, primero con un militar, después, al darle por muerto, con el capitán Luis de Talarbe y, por último, con otro hombre de armas, Juan Eugenio Cobo de Belchite.
Falleció Agustina en Ceuta, en el año 1857. En el mismo año el Ayuntamiento zaragozano acordó trasladar su cuerpo, medida que no se llevó a cabo hasta 1870, descansando sus restos primero en el templo del Pilar y después, definitivamente, en la iglesia de Nuestra Señora del Portillo.
Miguel Beltrán Lloris
Publicado en: Beltrán, M. ; Beltrán, A. ; Fatás, G. (dir. y coord.).Aragoneses Ilustres. Zaragoza: Caja de Ahorros de la Inmaculada, 1983. p. 9-10.
El 'sitio' de mi amigo de Zaragoza:
<http://www.terra.es/personal4/filomenas/>
Louise Michel.
Née le 29 mai 1830 à Vroncourt-la-Côte (Haute-Marne), morte le 9 janvier 1905 à Marseille (Bouches-du-Rhône) ; combattante de la Commune de Paris, puis militante anarchiste.
Louise Michel naquit donc au château de Vroncourt le 29 mai 1830 d'un châtelain, Charles, Étienne Demahis -- plus vraisemblablement de son fils -- et de sa jeune servante Marianne Michel. La petite Louise grandit au château auprès de sa mère et choyée des châtelains qu'elle appelait grand-père et grand-mère (le fils avait quitté la maison peu après sa naissance). Dans ce milieu voltairien, du moins du côté paternel, Louise reçut une éducation libérale et une bonne instruction. Elle montra un caractère enjoué, espiègle et surtout révéla très tôt un esprit altruiste peu commun -- elle soulageait toutes les misères humaines et animales qu'elle rencontrait, distribuait aux pauvres ce qu'elle possédait, l'argent que lui remettait son grand père... et celui qu'elle lui prenait. Après avoir poursuivi ses études à Chaumont, elle obtint le brevet de capacité qui lui permettait d'exercer comme " sous-maîtresse ", nous disons aujourd'hui institutrice. Mais elle se refusa à prêter serment à l'Empire et préféra ouvrir une école libre à Audeloncourt (Haute-Marne) en janvier 1853 -- peut-être même antérieurement. Trois années plus tard, après avoir pratiqué, à Audeloncourt, puis, en 1855, toujours dans la même région, à Millières, un enseignement concret et inspiré de sentiments républicains -- non sans avoir subi quelques réprimandes des autorités -- Louise Michel vint s'installer à Paris et exerça à l'institution sise rue du Château-d'Eau, que dirigeait une dame Vollier, à laquelle l'unirent bientôt des liens quasi filiaux.
Louise Michel connut alors une activité très grande, écrivant et rimant -- elle adressa quelques poèmes à Victor Hugo -- collaborant aux journaux d'opposition, suivant des cours du soir, fréquentant les réunions publiques où elle rencontra Vallès, Varlin, Rigault, Eudes, Théophile Ferré qu'elle aima passionnément. Selon un rapport de police du 5 avril 1883, Louise Michel " a commencé à prendre part au mouvement politique dès les premiers jours de l'année 1869 ". Son nom est cité dans La Marseillaise du 21 décembre 1869 comme étant celui de la secrétaire de la " Société démocratique de moralisation, ayant pour but d'aider les ouvrières à vivre par le travail dans le devoir ou à y rentrer ". Mais on peut penser que Louise Michel, nature indépendante, n'attendit pas d'avoir trente-neuf ans pour agir. Quoi qu'il en soit, l'année suivante, le 12 janvier, habillée en homme, un poignard caché sous ses habits, elle est au nombre des 100 000 ou 200 000 Parisiens et Parisiennes qui assistent aux funérailles du journaliste Victor Noir assassiné par Pierre Bonaparte. Adhéra-t-elle à l'Internationale ? C'est ce qu'affirme, sans pouvoir apporter une précision de lieu et de date, un rapport de police du 27 juin 1878. En novembre 1870, elle fut élue présidente du comité républicain de vigilance des citoyennes du XVIIIe arr. Le soir, elle fréquentait les réunions, notamment le club de la Patrie en danger, et le jour dirigeait l'école sise, 24, rue Houdon, XVIIIe arr. -- externat fondé par elle en 1865 (cf. La Sociale, 23 décembre 1895) -- et, dans Paris affamé, elle organisa une cantine pour ses élèves. Le 22 janvier 1871, quand Paris manifesta contre le gouvernement qu'il accusait d'inertie, puis d'esprit de capitulation, Louise Michel, en habit de garde national, fit le coup de feu place de l'Hôtel-de-Ville. Le 18 mars, sa carabine sous son manteau, avec les membres actifs du Comité de Vigilance de Montmartre elle monta " à l'assaut des Buttes ".
Louise Michel se dépensa alors sans compter et fut tout à la fois propagandiste, garde au 61e bataillon, ambulancière et toujours préoccupée des problèmes d'instruction et d'éducation. Elle anima le club de la Révolution dont elle présidait souvent les séances à l'église Saint-Bernard de la Chapelle, XVIIIe arr. Elle préconisa un enseignement vivant, des écoles professionnelles et des orphelinats laïques, toutes choses qui nous paraissent aller de soi aujourd'hui, mais qui étaient alors des nouveautés. Elle fut à Issy et à Clamart, combattant au premier rang ou ralliant les fuyards. C'est à la barricade de la chaussée Clignancourt, avec quelques dizaines d'hommes de son bataillon, qu'elle tira ses derniers coups de feu. Elle échappa, mais se livra ensuite pour libérer sa mère arrêtée à sa place. Devant le 6e conseil de guerre, elle bénéficia des témoignages de moralité des maires de Vroncourt et d'Audeloncourt et du délégué cantonal du XVIIIe arr. Elle fut néanmoins condamnée, le 16 décembre 1871, à la déportation dans une enceinte fortifiée, peine commuée le 8 mai 1879, en déportation simple, puis en dix ans de bannissement (5 juin) enfin remise (16 décembre). Après avoir été détenue vingt mois à la prison centrale d'Auberive (Haute-Marne), Louise Michel avait été embarquée sur la Virginie le 24 août 1873. Quatre mois de voyage et elle débarquait en Nouvelle-Calédonie. Comme toujours, Louise Michel songea aux autres plus qu'à elle-même et refusa de bénéficier d'un autre régime que celui des hommes. Toujours passionnée de pédagogie, elle chercha à instruire les Canaques et, contrairement à certains Communards qui s'associèrent à leur répression, " elle applaudit à la révolte des Canaques qui, à la voix du chef Ataï, se lèvent contre les oppresseurs de l'île " en 1878 (cf. P. O'Reilly, op. cit.). En 1879, elle obtint de s'installer à Nouméa et de reprendre son enseignement, d'abord auprès des enfants de déportés, puis comme professeur de dessin et de musique dans les écoles de filles. Le 9 novembre 1880, elle arrivait à Paris Saint-Lazare venant de Newhaven par Dieppe.
Elle reçut un accueil enthousiaste. Après son retour en France, Louise Michel se réclama, et jusqu'à sa mort, du mouvement anarchiste, à cette époque non structuré en parti ou fédération, ce qui lui assurait la possibilité d'être tout à fait elle même. Louise Michel fut-elle d'ailleurs jamais autre chose qu'anarchiste ? Si l'on souhaite fixer une date, disons qu'elle affirma en 1896 dans un article du Libertaire (17 janvier) : " Je suis devenue anarchiste quand nous avons été envoyés en Calédonie ". Militante infatigable, elle fit des centaines et sans doute des milliers de conférences en France et à l'étranger, en Angleterre, en Belgique et en Hollande. En juillet 1881, elle assista au congrès anarchiste international de Londres qui aboutit à l'autonomie des fédérations régionales et à la consécration officielle de la propagande par le fait comme moyen le plus efficace pour émanciper les travailleurs. Elle parla pour les sans-travail le 9 mars 1883 et, brandissant un drapeau noir, conduisit avec Émile Pouget une manifestation, de l'esplanade des Invalides à la place Maubert où la police la dispersa. Elle parla le 3 juin 1886 avec J. Guesde, P. Lafargue et le docteur Susini en faveur des grévistes de Decazeville qui allaient être condamnés dans l'affaire Watrin. Elle se prononça en janvier 1887 contre la peine de mort dont venait d'être frappé le compagnon Duval. Elle développa en 1888, en même temps que Joseph Tortelier, une active propagande en faveur de la grève générale qu'elle associa, en 1890, au 1er mai. De 1890 à 1895, L. Michel vécut à Londres où elle géra un temps une école fondée par le groupe libertaire de langue française. De retour en France, elle reprit ses tournées de conférences -- coupées de séjours à Londres avec son amie Charlotte Vauvelle, dite Louise Nouvelle -- d'abord avec Sébastien Faure et Matha en 1895-1897, puis avec Ernest Girault en 1903-1904. En 1898, elle prit part à l'agitation de l'affaire Dreyfus. Suivie heure par heure, peut-on dire, par les services de police, Louise Michel subit plus d'une fois la répression et voici le tableau, incomplet sans doute, qu'il est possible de dresser, compte non tenu de la condamnation subie pour activités au service de la Commune de Paris : 9 janvier 1882 : Quinze jours de prison pour outrage aux agents (manifestation anniversaire de la mort de Blanqui). 23 juin 1883 : Six années de réclusion pour manifestation des sans-travail du 9 mars (pillage de boulangeries).
Libérée le 14 janvier 1886 (sur intervention de Clemenceau et de Rochefort, elle avait été autorisée, en avril-mai 1883, à revoir sa mère très malade qui devait mourir quelques mois plus tard -- elle fut enterrée le 5 janvier 1884). 12 août 1886 : Quatre mois de prison pour excitation au meurtre (en compagnie de J. Guesde, Paul Lafargue et du Dr Susini, elle avait parlé en faveur des mineurs de Decazeville en grève jugés responsables de la mort de l'ingénieur Watrin). Libérée en novembre. 30 avril 1890 : Arrêtée, libérée au début de juin à la suite de deux ordonnances de non-lieu. Si l'accent devait être mis sur quelques aspects essentiels de la personnalité de Louise Michel, nous en retiendrions deux : le courage et la bonté. Et nous emprunterons, pour les souligner, deux déclarations faites par l'intéressée. La première est l'apostrophe finale qu'elle adressa au colonel Delaporte, président du 6e conseil de guerre, le 16 décembre 1871 : " J'appartiens tout entière à la Révolution sociale [...] Ce que je réclame de vous qui vous affirmez Conseil de guerre, qui vous donnez comme mes juges, qui ne vous cachez pas comme la commission des grâces [...] c'est le champ de Satory, où sont déjà tombés nos frères. " Il faut me retrancher de la société ; on vous dit de le faire ; eh bien ! le commissaire de la République a raison. Puisqu'il semble que tout coeur qui bat pour la liberté n'a droit qu'à un peu de plomb, j'en réclame ma part, moi ! Si vous me laissez vivre, je ne cesserai de crier vengeance, et je dénoncerai à la vengeance de mes frères les assassins de la Commission des grâces ". Gazette des Tribunaux. 17 décembre 1871. La seconde est la lettre qu'elle adressa, trois jours après l'attentat dont elle fut victime au Havre le 22 janvier 1888, à la femme de son agresseur : " Apprenant votre désespoir, je désirerais vous rassurer. Soyez tranquille. Comme on ne peut admettre que votre mari ait agi avec discernement, il est par conséquent impossible qu'il ne vous soit rendu. " Ni mes amis, ni les médecins, ni la presse de Paris, sans oublier celle du Havre, ne cesseront, jusque là, de réclamer sa mise en liberté. " Et si cela tardait trop, je retournerais au Havre, et cette fois ma conférence n'aurait d'autre but que d'obtenir cette mesure de justice.
Toute la ville y serait ". (d'après L'Idée Ouvrière du Havre, 28 janvier-5 février). Louise Michel mourut à Marseille au cours d'une tournée de conférences entreprise avec Ernest Girault. Son corps fut ramené à Paris et ses obsèques, de la gare de Lyon au cimetière de Levallois, furent suivies par une foule immense dont il est difficile d'évaluer le nombre, mais qui impressionna tous ceux qui y assistèrent ou y prirent part (plusieurs épais dossiers des archives de la préfecture de police y sont consacrés).De nombreux orateurs prirent la parole et, parmi eux, le Vénérable de la Loge La Fraternité Universelle. Des insignes ou emblèmes maçonniques ayant été déposés sur le cercueil, les organisateurs des obsèques firent remarquer que Louise Michel n'appartenait à aucune association. Pourtant, Lorulot, qui a vécu cette époque, affirme que Louise Michel avait donné son adhésion à la loge le Droit Humain (cf. L'Idée libre, avril 1959) -- voir E. Thirifocq Jusqu'en 1916, une manifestation eut lieu chaque année sur la tombe.
mercredi, juillet 06, 2005
A George Sand.
La réponse du berger à la bergère...
I
Te voilà revenu, dans mes nuits étoilées,
Bel ange aux yeux d'azur, aux paupières voilées,
Amour, mon bien suprême, et que j'avais perdu !
J'ai cru, pendant trois ans, te vaincre et te maudire,
Et toi, les yeux en pleurs, avec ton doux sourire,
Au chevet de mon lit, te voilà revenu.
Eh bien, deux mots de toi m'ont fait le roi du monde,
Mets la main sur mon coeur, sa blessure est profonde ;
Élargis-la, bel ange, et qu'il en soit brisé !
Jamais amant aimé, mourant sur sa maîtresse,
N'a sur des yeux plus noirs bu la céleste ivresse,
Nul sur un plus beau front ne t'a jamais baisé !
II
Telle de l'Angelus, la cloche matinale
Fait dans les carrefours hurler les chiens errants,
Tel ton luth chaste et pur, trempé dans l'eau lustrale,
Ô George, a fait pousser de hideux aboiements,
Mais quand les vents sifflaient sur ta muse au front pâle,
Tu n'as pu renouer tes longs cheveux flottants ;
Tu savais que Phébé, l'Étoile virginale
Qui soulève les mers, fait baver les serpents.
Tu n'as pas répondu, même par un sourire,
A ceux qui s'épuisaient en tourments inconnus,
Pour mettre un peu de fange autour de tes pieds nus.
Comme Desdémona, t'inclinant sur ta lyre,
Quand l'orage a passé tu n'as pas écouté,
Et tes grands yeux rêveurs ne s'en sont pas douté.
III
Puisque votre moulin tourne avec tous les vents,
Allez, braves humains, où le vent vous entraîne ;
Jouez, en bons bouffons, la comédie humaine ;
Je vous ai trop connus pour être de vos gens.
Ne croyez pourtant pas qu'en quittant votre scène,
Je garde contre vous ni colère ni haine,
Vous qui m'avez fait vieux peut-être avant le temps ;
Peu d'entre vous sont bons, moins encor sont méchants.
Et nous, vivons à l'ombre, ô ma belle maîtresse !
Faisons-nous des amours qui n'aient pas de vieillesse ;
Que l'on dise de nous, quand nous mourrons tous deux :
Ils n'ont jamais connu la crainte ni l'envie ;
Voilà le sentier vert où, durant cette vie,
En se parlant tout bas, ils souriaient entre eux.
IV
Il faudra bien t'y faire à cette solitude,
Pauvre coeur insensé, tout prêt à se rouvrir,
Qui sait si mal aimer et sait si bien souffrir.
Il faudra bien t'y faire ; et sois sûr que l'étude,
La veille et le travail ne pourront te guérir.
Tu vas, pendant longtemps, faire un métier bien rude,
Toi, pauvre enfant gâté, qui n'as pas l'habitude
D'attendre vainement et sans rien voir venir.
Et pourtant, ô mon coeur, quand tu l'auras perdue,
Si tu vas quelque part attendre sa venue,
Sur la plage déserte en vain tu l'attendras.
Car c'est toi qu'elle fuit de contrée en contrée,
Cherchant sur cette terre une tombe ignorée,
Dans quelque triste lieu qu'on ne te dira pas.
V
Toi qui me l'as appris, tu ne t'en souviens plus
De tout ce que mon coeur renfermait de tendresse,
Quand, dans nuit profonde, ô ma belle maîtresse,
Je venais en pleurant tomber dans tes bras nus !
La mémoire en est morte, un jour te l'a ravie
Et cet amour si doux, qui faisait sur la vie
Glisser dans un baiser nos deux coeurs confondus,
Toi qui me l'as appris, tu ne t'en souviens plus.
VI
Porte ta vie ailleurs, ô toi qui fus ma vie ;
Verse ailleurs ce trésor que j'avais pour tout bien.
Va chercher d'autres lieux, toi qui fus ma patrie,
Va fleurir, ô soleil, ô ma belle chérie,
Fais riche un autre amour et souviens-toi du mien.
Laisse mon souvenir te suivre loin de France ;
Qu'il parte sur ton coeur, pauvre bouquet fané,
Lorsque tu l'as cueilli, j'ai connu l'Espérance,
Je croyais au bonheur, et toute ma souffrance
Est de l'avoir perdu sans te l'avoir donné.
Alfred de Musset (1810-1857), Poésies posthumes.
Le corps, oeuvre d'art.
Les jeux de l'amour et de la poésie.
Lettre de George SAND à Alfred de MUSSET.
Cette lettre est authentique autant dans le texte que dans la forme.
Je suis très émue de vous dire que j'ai
bien compris l'autre soir que aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l'affection
la plus profonde comme la plus étroite
amitié, en un mot la meilleure preuve
que vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j'ha-
bite est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j'ai l'âme
grosse. Accourez donc vite et venez me la
faire oublier par l'amour où je veux me
mettre.
Maintenant, on recommence la lecture en sautant une ligne sur deux...
Alfred de Musset a répondu ceci :
Quand je vous jure, hélas, un éternel hommage
Voulez-vous qu'un instant je change de langage
Que ne puis-je, avec vous, goûter le vrai bonheur
Je vous aime, ô ma belle, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire
Avec soin, de mes vers, lisez le premier mot
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
De la même manière George Sand a répondu ceci :
Cette grande faveur que votre ardeur réclame
Nuit peut-être à l'honneur mais répond à ma flamme.
Bel acrostiche n'est-ce pas ?
A celle qui est trop gaie.
La mosca.
Cecilio Pla, 1897.
Estudió en la Academia de San Carlos de su ciudad natal, y más tarde en la de San Fernando de Madrid, siendo además discípulo de Emilio Sala.
A los 20 años marcha a Roma, donde estudia el arte de los grandes maestros, viajando por el resto de Italia, Francia y Portugal. Desde Italia comenzó a enviar sus obras a las Exposiciones Nacionales de Bellas Artes, de las que fue puntual participante desde 1881 hasta el año de su muerte, siendo galardonado en numerosas ocasiones. La mayoría de las obras enviadas fueron escenas de género costumbrista, con claras influencias postfortunianas.
En 1884 y 1887 presenta en la Nacional obras inspiradas en temas italianos, como el "Dante" y "El entierro de Santa Leocadia", ambas premiadas con medallas de tercera clase.
Recibe segundas medallas en 1892 y 1895 y otros premios y condecoraciones en 1899, 1901, 1904 y 1912. En 1899 obtiene tercera medalla en la Universal de París y en 1910 medalla de oro en la Exposición de Valencia.
Profesor desde 1910 sustituye a Emilio Sala en las clases de la Escuela de San Fernando, siendo él mismo maestro de muchos pintores, como Juan Gris y José María López Mezquita, entre otros, publicando además una "Cartilla de Arte Pictórico".
Excelente dibujante y decorador, pintó obras decorativas para palacios y edificios públicos de Madrid, como el Casino, el Círculo de Bellas Artes y el desaparecido Palacio de Medinaceli de la Plaza de Colón.
Fue académico de San Fernando de Madrid desde 1924.
Pies hermosos.
La mujer que tiene los pies hermosos
nunca podrá ser fea
mansa suele subirle la belleza
por totillos pantorrillas y muslos
demorarse en el pubis
que siempre ha estado más allá de todo canon
rodear el ombligo como a uno de esos timbres
que si se les presiona tocan para elisa
reivindicar los lúbricos pezones a la espera
entreabir los labios sin pronunciar saliva
y dejarse querer por los ojos espejo
la mujer que tiene los pies hermosos
sabe vagabundear por la tristeza.
Mario Benedetti, El olvido está lleno de memoria, 1995.
mardi, juillet 05, 2005
La pisseuse.
Pablo Picasso (25 octobre 1881-8 avril 1973), 1965.
Cette peinture, au sujet irrévérencieux, s’inspire pourtant d’une œuvre de Rembrandt, la Femme pissant, gravure conservée au Rijksmuseum d’Amsterdam. Picasso a toujours beaucoup admiré Rembrandt, tant pour son œuvre gravée que pour son œuvre peinte : il a travaillé sur des portraits du maître dans une série de gravures de 1934 et a souvent fait référence à ses toiles, comme dans Le Peintre et son modèle de 1963 où il reprend le Rembrandt et Saskia de 1635. L’attachement au réel manifesté par ce peintre fascine Picasso, au-delà du mythe et de la noblesse de la grande peinture. Comme il le dit à Kahnweiler en 1955 : « Voyez Rembrandt ! Lui voudrait faire Bethsabée mais sa servante qui pose l’intéresse bien plus et c’est sa servante qu’il peint ». La Pisseuse rend ainsi hommage à la peinture de genre, caractéristique de la peinture hollandaise, qui traite du banal et du grivois. Mais le personnage étant représenté à la grecque, de profil et vêtu d’une toge blanche, fait aussi référence à l’iconographie paillarde de certains vases et peintures antiques. Cette toile est pour Picasso l’occasion d’expérimenter une nouvelle manière de peindre adaptée au grotesque du sujet, une touche hâtive, volontairement négligée, préservant un aspect mal fini, où l’exubérance et la vitalité l’emportent : une sorte d’ « argot de l’art, qui serait à la peinture de maître ce que l’argot est au langage ordinaire », comme l’écrit Adrian Stokes. Picasso annonce une nouvelle génération de peintres comme Robert Combas ou Hervé Di Rosa, regroupés en France sous la dénomination inventée par Ben Vautier de figuration libre.
[<http://www.cnac-gp.fr/education/ressources/ENS-PICASSO/ENS-picasso.html>]
Cascade du bout du monde.
Femme mince sans bras.
Giacometti (1901-1966), bronze, 1958.
A UNA MUJER FLACA
No os espantéis, señora Notomía,
Que me atreva este día,
Con exprimida voz convaleciente,
A cantar vuestras partes a la gente:
Que de hombres es en casos importantes
El caer en flaquezas semejantes.
Cantó la pulga Ovidio, honor Romano,
Y la mosca Luciano,
De las ranas Homero; yo confieso
Que ellos cantaron cosas de más peso:
Yo escribiré con pluma más delgada
Materia más sutil y delicada.
Quien tan sin carne os viere, si no es ciego,
Yo sé que dirá luego,
Mirando en vos más puntas que en rastrillo,
Que os engendró algún miércoles Corvillo;
Y quien pez os llamó, no desatina,
Viendo que tras ser negra, sois espina.
Dios os defienda, dama, lo primero,
De sastre o zapatero,
Pues por punzón o alesna es caso llano
Que cada cual os cerrara en la mano;
Aunque yo pienso que por mil razones
Tenéis por alma un viernes con ciciones.
Mirad que miente vuestro amigo, dama,
Cuando «Mi carne» os llama,
Que no podéis jamás en carnes veros,
Aunque para ello os desnudéis en cueros;
Mas yo sé bien que quedan en la calle
Picados más de dos de vuestro talle.
Bien sé que apasionáis los corazones,
Porque dais más pasiones
Que tienen diez Cuaresmas con la cara,
Que Amor hiere con vos como con jara;
Que si va por lo flaco, tenéis voto
De que sois más sutil que lo fue Scoto.
Y aunque estáis tan angosta, flaca mía,
Tan estrecha y tan fría,
Tan mondada y enjuta y tan delgada,
Tan roída, exprimida y destilada,
Estrechamente os amaré con brío,
Que es amor de raíz el amor mío.
Aun la sarna no os come con su gula,
Y sola tenéis Bula
Para no sustentar cosas vivientes;
Por sólo ser de hueso tenéis dientes,
Y de acostarse ya en partes tan duras,
Vuestra alma diz que tiene mataduras.
Hijos somos de Adán en este suelo,
La Nada es nuestro abuelo,
Y salístele vos tan parecida
Que apenas fuisteis algo en esta vida.
De ser sombra os defiende no el donaire,
Sino la voz, y aqueso es cosa de aire.
De los tres enemigos que hay del alma
Llevárades la palma,
Y con valor y pruebas excelentes
Los venciérades vos entre las gentes,
Si por dejar la carne de que hablo,
El mundo no os tuviera por el diablo.
Díjome una mujer por cosa cierta,
Que nunca vuestra puerta
Os pudo un punto dilatar la entrada
Por causa de hallarla muy cerrada,
Pues por no deteneros aun llamando,
Por los resquicios os entráis volando.
Con mujer tan aguda y amolada,
Consumida, estrujada,
Sutil, dura, büida, magra y fiera,
Que ha menester, por no picar, contera,
No me entremeto: que si llego al toque,
Conocerá de mí el señor San Roque.
Con vos cuando muráis tras tanta guerra,
Segura está la tierra
Que no sacará el vientre de mal año;
Y pues habéis de ir flaca en modo extraño
(Sisándole las ancas y la panza)
Os podrán enterrar en una lanza.
Sólo os pido, por vuestro beneficio,
Que el día del juicio
Troquéis con otro muerto en las cavernas
Esas devanaderas y esas piernas,
Que si salís con huesos tan mondados,
Temo que haréis reír los condenados.
Salvaros vos tras esto es cosa cierta,
Dama, después de muerta,
Y tiénenlo por cosa muy sabida
Los que ven cuán estrecha es vuestra vida;
Y así, que os vendrá al justo, se sospecha,
Camino tan angosto y cuenta estrecha.
Canción, ved que es forzosa
Que os venga a vos muy ancha cualquier cosa:
Parad, pues es negocio averiguado
Que siempre quiebra por lo más delgado.
Francisco de Quevedo y Villegas, Flores de poetas ilustres de España (1603).
Ouf !!! Un bon texte pour un sujet d'agreg !!
Alberto Giacometti le maître de l'angoisse
L'art primitif dans l'oeuvre d'Alberto Giacometti
Puis, En 1926, avec Brancusi et surtout sous l'influence de Laurens et de Lipchitz, Alberto Giacometti se soumet à la discipline cubiste. comme de nombreux artistes de cette tendance , il s'intéresse aux arts primitifs, fétiches africains et archaïques : " La sculpture nègre, mélanésienne ou cycladique est plus réaliste qu'un buste romain ", écrit-il. De cette époque date la Femme cuillère, sa première œuvre monumentale en bronze ci-dessous exposée avec son plâtre.
On assiste en effet , à un renouveau de la création artistique au cours des dernières années de la 1ère guerre mondiale guerre, l'éclosion d'un style cubiste en sculpture qui est le fait d' Henri Laurens et Ossip Zadkine. Le travail cubiste de Laurens sur le bloc, par ses réussites, a joué un rôle considérable dans le développement ultérieur de la sculpture moderne, notamment sur Giacometti. Henri laurens en réintroduisant des structures sinueuses, des formes organiques, des profils contrariés à procuré une sensualité qui a diversifié l'exploration spatiale cubiste.
Henri Laurens, autodidacte, avait commencé à travailler avec un maçon pour sculpter des motifs décoratifs sur les maisons.Sa rencontre avec Braque en 1911 le convertit à un cubisme qu'il pratique par papiers collés, assemblages et mises en relief des thèmes de la peinture, non seulement de Braque, mais aussi de Picasso et de Gris,
Après 1914, il commence à produire des compositions à deux dimensions avec plus ou moins de relief, aux formes purifiées y compris de tout accident de collage ou de découpage. Finesse des passages décoratifs, forts contrastes de couleurs pour soutenir les reliefs, mais aussi de rythmes, font progresser la perfection du métier cubiste bien au-delà de Braque. La tête en pierre polychrome ci-dessous illustre cette remarque.
Le symbolisme sexuel dans les oeuvres d'Alberto Giacometti dès 1928
Ses rencontres avec Miro, Masson et Leiris, propulsent Alberto Giacometti, en 1930, dans le maelström surréaliste. Freud et bataille lui permettent de mettre à nu les fantasmes sexuels. Le symbolisme sexuel se fait aussi plus insistant dans l'oeuvre d'Alberto Giacometti. La coloration de l'œuvre est alors souvent l'expression d'un érotisme violent, voire sadique, comme dans la Femme égorgée, la pointe à l'oeil, le spectacle abstrait d'un viol en cage : projection d'un désir toujours impuissant à rencontrer son objet et à se satisfaire et qui, indéfiniment désirant, semble se retourner contre lui-même pour se déchirer.
L'origine du monde.
En désignant le sexe par soustraction des autres parties du corps, Du Camp pointe autant la figure innommable du tableau que ce qu’il rejette hors champ. Le regard qui se repaît du paysage charnu de l’entrecuisse, du mont de Vénus et de la fente vaginale (et que l’on a rapproché des nombreuses grottes et sources de la Loue, peintes par l’artiste franc-comtois) doit donc renoncer à saisir la femme entière. Voilà le coup de génie de Courbet : traiter le sexe comme un portrait, seul genre pictural à se constituer par élision du corps.
On a beaucoup glosé sur cette vulve que l’on envisage et qui à son tour nous regarde, sur les nuances de la carnation, de la toison et de la blancheur du drap, sur l’axe oblique du ventre peint en raccourci, sur la tumescence du téton et sur le voile et les panneaux peints destinés à dissimuler le tableau. Mais on ne dira jamais assez que la fascination qui s’exerce ici relève autant de « l’obscur objet du désir » enfin dévoilé que de l’amputation (castration ?) du corps qui l’accompagne. Comme si l’offrande faite au regard devait se payer de l’anonymat absolu de la femme qui reste, encore et toujours, à chercher. Le mystère qui entoure le tableau, (l’origine du titre, l’identité du modèle, ses pérégrinations et ses éclipses) redouble ainsi celui de son sujet. Après être passé par les mains du dispendieux émissaire de la Sublime Porte et celles du baron hongrois Hatvany, le tableau ne pouvait trouver meilleur destinataire que le psychanalyste Jacques Lacan pour qui, on le sait, « la femme n’est pas toute ».
Désormais livrée au regard public, la femme impudique de Courbet rappelle si besoin est, qu’aucun tableau n’a jamais été peint pour finir au musée. -> Vite, au Musée d'Orsay !
En 1866 Courbet réalisa un autre tableau, La belle Irlandaise, dont le modèle était Joanna Hiffernan. En tout Courbet réalisa quatre portraits de Jo. Elle fut vraisemblablement le modèle de L’Origine du monde, ce qui expliquerait la brutale séparation entre Courbet et Whistler peu de temps après la réalisation de l’œuvre. Whistler retourna ensuite aux États-Unis, laissant un testament en faveur de Jo. Malgré la différence de coloration des cheveux roux de Jo et des poils pubiens plus sombres de L’Origine du monde, l’hypothèse que Jo ait été le modèle de ce dernier prévaut.
Dans "J’étais l’origine du monde", publié en 2000, la romancière Christine Orban prend parti en imaginant comment la narratrice, Joanna Hiffernan, fut l’amante de Courbet et le modèle du fameux tableau. Pour Bernard Teyssèdre, auteur de Le roman de l’origine, ouvrage de 420 pages sur le tableau de Courbet, il semble aussi acquis que Joanna Hiffernan soit le modèle de la toile.
Soneto de la mujer gorda.
Perfil de cama tienes, mujer hueca.
¡Qué lástima tener perfil de vaca!
Estás más gorda cuanto más destaca
tu empecatada mole de ama seca.
No saques el perfil de hilo de rueca,
más bien tu enorme culo de oca saca;
saca ese saco de tu cuerpo, Paca,
trueca la oscura roca de tu peca.
No peca quien se obceca un poco y toca
boca con mueca donde cuelga el moco
que abre la saca loca del tabaco.
¡Tu empecatada mole de acre foca!
¡Qué lástima tener perfil de coco,
mujer de cama hueca o hueco saco!
Gabino-Alejandro Carriedo, La piña sespera (1948).
Il n'est pas très sympa le monsieur avec "les grosses", elles ont pourtant leurs charmes !!!
(je pense à moi...)
On va rattraper ça.
Le sommeil..
Besarse, mujer,
al sol, es besarnos
en toda la vida.
Asciende los labios,
eléctricamente
vibrantes de rayos,
con todo el furor
de un sol entre cuatro.
Besarse a la luna,
mujer, es besarnos
en toda la muerte:
descienden los labios,
con toda la luna
pidiendo su ocaso,
del labio de arriba,
del labio de abajo,
gastada y helada
y en cuatro pedazos.
Miguel Hernández, Cancionero y romancero de ausencias (1938-1941).
Femme et chatte.
Félix Valloton (1865-1925), peintre suisse (comme les couteaux), Femme donnant du lait au chat.
Elle jouait avec sa chatte,
Et c'était merveille de voir
La main blanche et la blanche patte
S'ébattre dans l'ombre du soir.
Elle cachait - la scélérate ! -
Sous ses mitaines de fil noir
Ses meurtriers ongles d'agate,
Coupants et clairs comme un rasoir.
L'autre aussi faisait la sucrée
Et rentrait sa griffe acérée,
Mais le diable n'y perdait rien...
Et dans le boudoir où, sonore,
Tintait son rire aérien
Brillaient quatre points de phosphore.
Paul Verlaine,
Femme et chatte est le premier poème de la section "caprices" des Poèmes saturniens, 1866.
Elucidation du poème :
<http://verlaineexplique.free.fr/poemesat/femmeetchatte.html>
La mort d'Ophélia.
Uns scène d'Hamlet de Shakespeare, intitulée "Ophélia", John Everett Millais, 1852, London Tate Gallery.
I
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir,
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.
Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.
Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
- Un chant mystérieux tombe des astres d'or.
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
C'est que les vents tombant des grand monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;
C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
À ton esprit rêveur portait d'étranges bruits ;
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;
C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !
Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible effara ton oeil bleu !
- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis ;
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.
15 mai 1870.
Arthur Rimbaud
Elucidation du poème :
<http://rimbaudexplique.free.fr/poemes/ophelie.html>
Lady Godiva.
L'histoire raconte qu'elle était la belle épouse de Leofric III (968-1057), comte de Mercie et seigneur de Coventry. Les habitants de cette ville souffraient sous l'imposition accablante du comte. À plusieurs reprises, Dame Godiva fit appel à son mari, qui refusait obstinément de diminuer les taxes. Enfin, las, il prétendit satisfaire à sa demande si elle montait à cheval nue dans les rues de la ville. Dame Godiva le prit au mot, et traversa la ville, vêtue seulement de ses longs cheveux. Son mari tint sa promesse et supprima les impôts onéreux.
La forme la plus ancienne de la légende raconte le passage de Godiva au marché de Coventry, d'une extrémité à l'autre alors que le peuple était rassemblé, surveillé seulement par deux cavalières (vêtues). Cette version est narrée dans Flores Historiarum par Roger de Wendover (décédé en 1236), un collectionneur d'anecdotes quelque peu crédule, qui citait lui-même un autre auteur plus ancien.
On pense généralement que les cheveux longs de Godiva est une partie de la légende ajoutée postérieurement. Certains autres éléments thématiques sont familiers dans une fable : le seigneur intransigeant, la promesse exigée, des conditions de vie très difficiles, la chasteté. Un élément par contre ne l'est pas : la puissance et l'indépendance d'une veuve anglo-saxonne de la classe aristocratique.
Il est certain qu'une dame de ce nom a existé au XIe siècle, comme le démontrent plusieurs documents antiques, comme la charte de Stow, la charte de Spalding, et l'enquête de Domesday, bien que l'épellation du nom change considérablement suivant les écrits. Il apparaîtrait dans les chroniques d'Ely (Liber Eliensis), à la fin du XIIe siècle, qu'elle était veuve quand Leofric l'a épousée en 1040. Elle a aidé à la fondation d'un monastère à Stow, Lincolnshire. En 1043, elle persuade son mari de construire un monastère bénédictin à Coventry. Sa devise, « di Ego Godiva Comitissa diu istud desideravi », a été trouvée sur la charte donnée par son frère, Thorold de Bucknall, shérif de Lincolnshire, au monastère bénédictin de Spalding ; et elle est commémorée comme bienfaitrice dans d'autres monastères, à Leominster, Chester, Wenlock, Worcester, et Evesham. Son nom est mentionné dans l'enquête de Domesday de 1085, comme une des quelques Anglo-Saxons à défendre leurs terres après sa conquête, et la seule femme mentionnée en tant que détentrice d'un fief. Elle est probablement morte quelques années après et a été enterrée sous un des porches de l'église de l'abbaye. Dugdale (1656) affirma qu'une veuve, avec des représentations de Leofric et Godiva, a été placée dans l'église de la Trinité, à Coventry, pendant le règne de Richard II.
Le cortège de Godiva, une commémoration du tour légendaire institué le 31 mai 1678, en tant qu'élément de la foire de Coventry, a été célébré régulièrement jusqu'en 1826. De 1848 à 1887 il a été rétabli, et continue encore aujourd'hui.
John Collier (1850-1934), peintre anglais préraphaélite.
lundi, juillet 04, 2005
Frida, l'oiseau blessé. Le sang est sa couleur.
Frida Kahlo était un sacré caractère. Et ce n'est pas parce qu'un film avec Salma Hayek vient de sortir sur sa vie qu'on va vous la laisser ignorer ! D'abord, elle avait dans les veines tous les ingrédients pour devenir quelqu'un d'intéressant : un père allemand mais juif hongrois d'origine, une mère de sang mêlé indien et espagnol, et une sacrée culture. Née en 1907, elle intègre en effet à quinze ans la plus célèbre école de Mexico, jusque là plutôt fermée aux filles, grâce au soutien de son père (ah l'importance du père dans les carrières féminines !). C'est là que, son tempérament artistique aidant, elle rencontrera, tombera amoureuse de, et séduira, un peintre qui est déjà un personnage, Diego Rivera. Il deviendra plus tard son mari. A cette époque et dans ce milieu éclairé, elle commence aussi à se forger des opinions révolutionnaires, qui la mèneront jusqu'au militantisme au sein du Parti Communiste. Tout cela aurait sans doute donné comme résultat une femme passionnante, une personne agréable à connaître, et peut-être même, qui sait, une peintre ou une décoratrice. Mais tout cela ne suffit pas à faire Frida Kahlo. Car ce qui l'a vraiment faite, c'est un accident. Un horrible accident. En 1925, elle a donc 18 ans, Frida est dans un bus. Le bus percute ou est percuté par un tram. Elle est empalée au niveau de l'abdomen par une tige de fer, le pied droit est broyé, la jambe en mille morceaux (11 fractures) , et pas de bol, ce n'est même pas la jambe qui avait été atteinte par la polio quand elle avait 6 ans, et qui était restée plus mince et moins musclée que l'autre. Le bassin , les côtes et la colonne vertébrale sont également brisés. L'épaule n'est que démise. Pendant un mois, elle restera immobile, enfermée dans un carcan. Le début d'une vie de souffrance, avec comme aboutissement, de longues années plus tard, puisqu'elle a 47 ans, l'amputation de la jambe à cause de la gangrène, puis la mort, très vite. Embolie ou suicide ?
Sur le tableau ci-contre intitulé" les deux Frida", on voit la Frida malade, blanche, transfusée, et l'autre saine, colorée, qui donne à l'autre son sang. Toute son oeuvre se fait que mettre en évidence ce contraste entre la souffrance quotidienne, que viennent seulement apaiser les drogues et l'alcool, et la nature passionnée, colorée, exubérante de Frida. C'est sur son lit de douleur qu'elle se met à peindre, pour faire quelque chose, pour s'évader de l'ennui et de l'immobilité. Peut être aussi en souvenir de l'homme qu'elle a aimé. Elle le revoit en 1928, ils se marient en 1929. Le succès est là, il fait une expo à New-York au Musée d'Art Moderne, puis le couple part à Detroit ou Frida fait une fausse couche, sans doute due aux dommages subis par ses organes lors de son accident. Elle la met en scène dans un tableau terrible. Tous ses tableaux sont terribles. Le corps y est exposé dans ses différents éléments, les organes invisibles deviennent visibles, comme sans doute ils sont pour elle sensibles. Dans un tableau intitulé "ma naissance", elle se reproduit elle-même comme un enfant mort né à demi sorti du ventre de sa mère. Pas étonnant, donc, qu'André Breton, envoûté par ses oeuvres qu'il a découvertes à Mexico et qu'il trouve évidemment surréalistes, l'invite à exposer à New York, puis à Paris. Mais elle, les surréalistes, elle les traitait de" fils de pute" ! Ajoutant qu'elle n'était pas surréaliste, puisqu'elle n'avait jamais peint ses rêves, mais bien sa propre réalité...
Inutile de détailler ici sa vie amoureuse et ô combien tumultueuse, le film doit certainement remplir ce rôle (au moins je le suppose car je ne l'ai pas vu). Bisexuelle, maîtresse de Trotsky, spéarée puis remariée avec Diego.. il y a amplement de quoi remplir une heure et demie de pellicule. Qu'importe. Frida est plus présente dans sa peinture que dans n 'importe quel scénario forcément romancé.
Elle aura connu de son vivant et in extremis la consécration : une exposition dans sa ville, Mexico, lui est entièrement consacrée, en 1954. Malade, elle y assiste quand même, dans son lit ! L'expo est un triomphe. Elle meurt peu de temps après...
[R.C., internenettes.fr]