samedi, avril 29, 2006

Le triangle de Vénus

Ma trinité, c'est la bouche de rose, le sein de lys, puis encore autre chose.
Evariste de Parny (1753-1814), La guerre des dieux anciens et modernes.

J'adore la géométrie mais je préfère les courbes.

Où se situe le centre du cercle inscrit au triangle ?

Sur ce triangle équilatéral, quel côté choisir pour glisser la main ?

vendredi, avril 28, 2006

Désir vs volonté

Le désir est un attrait que l'on subit, la volonté un pouvoir que l'on exerce.
Edmond Goblot

Nos ancêtres les romains...
Vous ne pensez pas qu'elle va se planter ?
La bandaison papa, ne se commande pas.
Georges Brassens

jeudi, avril 27, 2006

Le son et l'image


Michelangelo Caravaggio (1573-1610), Narcisse.




John William Waterhouse (1849-1917), Echo and Narcissus, 1903.

Le reflet est pour les couleurs ce que l'écho est pour les sons.

Joseph Joubert (1754-1824), Carnets.

Dans la mythologie grecque, Écho est une nymphe des sources et des forêts du mont Hélicon, et la personnification de l'écho acoustique.
Elle fut élevée par les nymphes et instruite par les Muses. Elle était très prolixe et inventait de nombreuses histoires : c'est ainsi qu'elle distrayait Héra pour favoriser les amours de Zeus. Mais la déesse finit par s'apercevoir de ce manège et pour punir Écho, elle lui ôta la parole, l'obligeant à répéter ce que disait son interlocuteur.
Elle tomba amoureuse de Narcisse, mais fut méprisée par celui-ci. Le cœur brisé, elle s'enfuit dans une grotte solitaire et se laissa dépérir. La légende dit qu'elle s'est tellement amaigrie qu'elle a totalement disparu et que seule sa voix lui reste. Ainsi est né le phénomène de l'écho.

Dans la mythologie grecque, Narcisse est le fils du dieu fleuve Céphise et de la nymphe Liriope.

Son histoire est rapportée notamment dans les Métamorphoses d'Ovide : à sa naissance, le devin Tirésias à qui l'on demande si l'enfant atteindrait une longue vieillesse, répond : "Il l'atteindra s'il ne se connaît." Il se révèle être, en grandissant, d'une beauté exceptionnelle mais d'un caractère très fier : il repousse la nymphe Écho ainsi que de nombreuses autres prétendantes qui sont amoureuses de lui. Un jour qu'il s'abreuve à une source, il voit son reflet dans l'eau et en tombe amoureux. Il reste alors de longs jours près de la source à se lamenter et à désespérer de jamais pouvoir rattraper sa propre image. Il finit par dépérir puis par mourir, et est pleuré par ses sœurs les naïades. À l'endroit où l'on retire son corps, on découvre des fleurs blanches, que l'on baptise de son nom.
Nonnos rapporte cependant une version sensiblement différente : faisant de Narcisse le fils d'Endymion et de Séléné, il lui prête une sœur jumelle dont il est très épris. Ainsi lorsque celle-ci meurt, il prend l'habitude de se rendre près d'une source où, pouvant se contempler, il se rappelle l'image de sa sœur qui lui ressemblait exactement.

[wikipedia]

Au dire de tout le monde Narcisse était le plus beau garçon de toute la Grèce. Même bébé il attisait les braises de la passion de toutes les femmes qui le gardaient, les jeunes comme les vieilles. Avant son seizième anniversaire il était déjà l'objet de chaque fantasme féminin sur des kilomètres à la ronde et aussi de plus de quelques fantasmes masculins. Ni les filles ni les garçons ne l’intéressaient pourtant le moins du monde. Echo était une nymphe de la montagne qui avait une fois servi Zeus en entraînant Héra dans des bavardages insensés chaque fois qu’elle était proche de découvrir que le Dieu de la foudre compromettait les voeux de son mariage. Le bavardage de Echo donnait aux invitées de Zeus suffisamment de temps pour faire leur sortie. Quand Héra découvrit le caprice de déesse loquace, elle éclata de rage "Désormais cette langue malfaisante sera silencieuse ! Sauf quand on te parlera, tu ne parleras pas et même alors tu n’émettras que de brefs bruits." Ainsi quand Echo surprit Narcisse un matin comme le jeune homme luttait avec un cerf qu’il venait de prendre dans son filet, elle ne put que regarder sans parler. Et regarder fut ce qu’elle fit. Même parmi les dieux immortels elle n'avait jamais vu son pareil. Un désir brûlant courut dans ses veines. Comme elle désirait séduire le beau jeune homme avec des mots mielleux, mais elle bougeait ses lèvres en vain. Narcisse sentit ses yeux sur lui. "Qui est là ?" appela-t-il.-"Là," répondit Echo, qui pouvait seulement répéter ce qui lui était dit.- "Laissez-moi vous voir" dit le garçon.- "Vous voir," dit Echo. Momentanément intrigué, Narcisse cria alors, "Comment vous appelez-vous ?"-"Vous appelez," répondit la nymphe. Et, incapable de contenir son ardeur, elle s’échappa de sa cachette et se jeta, chaude et haletante, sur le bel adolescent. Commençant à être habitué à un tel comportement, Narcisse se libéra rapidement de son étreinte et s’enfuit en toute hâte au plus profond de la forêt, laissant ses filets derrière lui. Echo le poursuivit, essayant de crier les mots qui apaiseraient ses craintes, le désarmeraient, mais aucun son ne vint. Le jeune homme disparut bientôt de sa vue. Pendant des semaines la nymphe erra dans la forêt à la recherche de son bien-aimé, dormant peu, ne mangeant rien. Elle s’amincissait tant qu’il ne resta bientôt d'elle rien qu’un oeil puisse discerner. A ce jour elle erre dans les montagnes du monde entier, cherchant toujours Narcisse. Les canyons rocailleux et les vallées profondes sont sa demeure. On peut l’appeler, et si elle est là, elle répondra mais seulement avec les mots qu’on lui aura dits. Par décret de Héra elle ne peut en prononcer aucun autre. Un après-midi, à un mois de sa fuite devant Echo, dans un bois isolé haut sur le mont Hélicon Narcisse tomba à genoux, épuisé de chasser et d’être chassé. Devant lui se trouvait une pièce d’eau claire et profonde dont la surface vitreuse capturait la lumière qui traversait les arbres au-dessus pour devenir un miroir parfait. Narcisse avait vu son ombre plusieurs fois mais jamais son reflet. Ainsi, quand il se pencha appuyé sur ses mains et ses genoux et regarda dans la mare, il fut surpris par l'image de beauté sans égale qui le regardait. Aucun visage qu’il ait vu ne ressemblait à celui qu’il étudiait à présent. Pour la première fois de sa vie il tombait amoureux.

Il baissa son visage plus près pour embrasser le jeune homme et tendit les bras dans la mare pour l’embrasser. Ses lèvres et ses bras trouvèrent seulement de l’eau. Bien qu'il se retira rapidement, l'effet de miroir fut un moment détruit par des ondulations dans l'eau. Pensant que son bien-aimé l’avait fui comme il avait lui-même l’habitude de le faire, Narcisse se mit à pleurer. Bientôt, cependant, l'eau s’éclaircit, et le beau visage apparut à nouveau. "Ne me laisse pas, ô beau jeune homme," supplia-t-il. "Reste, mon amour."A nouveau Narcisse baissa la main pour toucher la forme dans l'eau ; à nouveau l'image s’estompa quand sa main cassa la surface. Presque convaincu qu’il avait cette fois pour toujours perdu son vrai amour, il s’arracha les cheveux et se griffa la gorge de ses ongles. Quand il se fut apaisé et que les eaux se furent à nouveau éclaircies, l'image de son amour réapparut, meurtrie et échevelée. La vue le peina, et il pleura. Le chariot d’Hélios finissait sa course à travers le ciel, la nuit grise envahissait la forêt, mais Narcisse ne bougea pas. Rien ne lui importait plus que sauver le jeune homme insaisissable dans la mare. La première lueur de l’aube le trouva à regarder attentivement dans les claires profondeurs de l’eau. Le visage qui apparu lentement était hagard et angoissé. Il tendit la main dans l'eau pour caresser cette joue maintenant si chère à lui, et ses frustrations du jour précédent se renouvelèrent. "Je t’aime ! Je t’aime !", cria-t-il un millier de fois dans la mare. Le visage, comme Echo, bougeait la bouche mais n’émettait aucun son. Malgré lui, incapable de quitter le bord de la mare, Narcisse finit par mourir là, sa contenance jadis si belle maintenant tordue et grotesque. Les nymphes de la montagne le trouvèrent et l'auraient enterré ; mais comme elles le préparaient pour les funérailles, son corps disparut, et où il se trouvait éclôt une fleur aux pétales d'or teintés de blanc.

[http://www.androphile.org/]

Bouguereau, Douleur d'amour, 1899.

Echo : il ne parle jamais sans réfléchir.

Roger La Ferté.

mercredi, avril 26, 2006

Gros seins

Les hommes aiment les gros seins et les gros compliments.
Françoise Chandernagor, La première épouse.

La Femme par Druuna.



Rien ne remplit mieux une main qu'un sein.
Jean beaudrillard, Cool memories.

Ceux-là ce sont des vrais.




Les seins de Sylvie. Ma copine a les mêmes, les miens sont plus petits.



mardi, avril 25, 2006

Petits seins

Dieu a donné à la femme deux seins parce qu'il a donné à l'homme deux mains.

Léo Campion, Lexique pour rire.

Sein noir qui tient dans la bouche.

David Hamilton



On est plus près du coeur quand la poitrine est plate.

Louis Brouilhet (1822-1869), Festons et astragales.


David Hamilton
Sein blanc, ferme mais tendre.
Alan Kraus

Mordre

Il ne faut pas attendre d'avoir de fausses dents pour mordre dans le fruit défendu.
Jacques Duval (1890-1972), auteur dramatique et scénariste.

Drague moderne

Le problème c'est quand le capot est chaud...


Une femme repousse parfois ce qui la charme le plus.
Shakespeare, Les deux gentilshommes de Vérone.

Drague à l'ancienne

Pablo Juan Salina (1891-1946).

Les hommes charmeurs font du charme à tout le monde, même une porte.

Catherine Deneuve

mercredi, avril 19, 2006

Mercedes

Joy Argento, Loving you.




Se desconoce con exactitud cuándo y dónde nació la guionista Mercedes De Acosta, aunque probablemente fue en Nueva York en el año 1893. Según ella, su padre era un soldado cubano exiliado, Ricardo De Acosta, y su madre una noble española emparentada con la Casa De Alba, Micaela Hernández y De Alba. Ya en su juventud vivió el suicidio de su padre y la obsesión de su madre por tratarla como a un niño. Su madre esperaba un varón y esta decepción provocó que la vistiera como tal e incluso la llamara "Rafael". En una ocasión un chico la llamó "mujercita" y ella se dio cuenta de que en realidad no era un niño, motivo por el cual enfermó. Su madre recapacitó y asumió que era una niña, volviendo a llamarla por su nombre: Mercedes. Se dice que el director de una de las compañías teatrales más importantes de Estados Unidos, Augustin Daly, quedó prendado de Mercedes cuando la vio con tan sólo cinco años e incluso ofreció a sus padres que se la cedieran en adopción. Pero Mercedes no iba a decantarse por la actuación sino por la escritura. Escribió varias obras de teatro que nunca se representaron, fue poetisa, diseñadora de moda y guionista de Hollywood (se le atribuye la idea de La reina Cristina de Suecia). En 1920 se casó con el pintor Abram Poole, del que se divorciaría en 1935. En 1936 apoyó al bando republicano en la Guerra Civil Española con una recaudación de fondos. Pero si por algo pasaría a la Historia Mercedes Acosta es por su capacidad para conquistar a otras mujeres, entre ellas Alla Nazimova, Isadora Duncan, Eva Le Galliene, Maude Adams, Ona Munson, Katherine Cornell, Greta Garbo y Marlene Dietrich. Todos estos romances salieron a la luz en sus memorias, titulada Here Lies The Hearth. A Isadora Duncan, por ejemplo, la describió así en el siguiente poema: "Un cuerpo grácil, manos suaves y blancas para servir a mi deleite. Dos pechos turgentes, redondos y dulces invitan a comer a mi boca hambrienta, en donde dos pezones rosados y firmes persuaden a mi alma sedienta para que beba. Y más abajo, hay todavía un sitio secreto donde de buena gana ocultaría mi amoroso rostro". Mercedes De Acosta murió en 1968, ignorada y pobre, en un pequeño apartamento de dos habitaciones en la ciudad de Nueva York. Su cuerpo está enterrado en el cementerio de Trinity (Washington Heights, Nueva York) junto al de su madre y al de su hermana, Rita De Alba De Acosta.

Le charme de l'être en ses chaînes perdues

Le charme et la beauté c'est la fleur de la peau, la danse qui flambe dans l'oeil, la lumière qui porte un sourire.
Yvon Paré, Anna-Belle.


Jonvelle



Gardez le charme d'une légère timidité sans en éprouver les terreurs, comme certaines femmes savent conserver le ravissant duvet de la pudeur alors qu'elles ne craignent plus l'amour.
André Maurois, Celle qui se dit timide.



Van Hove, Mots croisés.




Le charme : une manière de s'entendre répondre "oui" sans avoir posé aucune question.
Albert Camus, La chute.
Van Hove, La bougie parfumée.

Le parfum de la nuque endormie, la fragrance de ses cheveux de soie, le souffle de ses rêves... et la tentation de baiser la paupière qui sommeille. Chuuuut... Cruel désir car approcher la main et le rêve s'évanoui ! Laissons-la rêver.

Simplement le respect du silence de la beauté vulnérable et naïve.

Larmes

On trouve un certain charme à répandre des pleurs : en apaisant notre âme ils calment nos douleurs.
Ovide





J'aimais jusqu'à ses pleurs que je faisais couler.
Racine, Britannicus.

Tristesse

Il y a des hommes qui préfèrent la solitude... pour vivre davantage leurs propres remords et leur propre tristesse.
Hugo Pratt, Hugo Pratt en verve.
Ralph Gibson




Vagues

Dejan Dizdar




Les promesses d'un visage

J'aime, ô pâle beauté, tes sourcils surbaissés,
D'où semblent couler des ténèbres ;
Tes yeux, quoique très noirs, m'inspirent des pensers
Qui ne sont pas du tout funèbres.
Tes yeux, qui sont d'accord avec tes noirs cheveux,
Avec ta crinière élastique,
Tes yeux, languissamment, me disent : "Si tu veux,
Amant de la muse plastique,
Suivre l'espoir qu'en toi nous avons excité,
Et tous les goûts que tu professes,
Tu pourras constater notre véracité
Depuis le nombril jusqu'aux fesses ;

Tu trouveras au bout de deux beaux seins bien lourds,
Deux larges médailles de bronze,
Et sous un ventre uni, doux comme du velours,
Bistré comme la peau d'un bonze,
Une riche toison qui, vraiment, est la soeur
De cette énorme chevelure,
Souple et frisée, et qui t'égale en épaisseur,
Nuit sans étoiles, Nuit obscure !"

Beaudelaire



Max Master

vendredi, avril 14, 2006

Des fêtes

Ce qui devait arriver arriva... le charmeur aux ailes argentées et à l'élégance affectée, l'homme sûr de lui, le fat, l'orgueilleux et arrogant "petit Bonaparte" a baissé la garde et se couvre à présent de honte. Il n'a même pas eu le courage ni la pudeur de démissionner. Pauvre homme...
C'est le propre de l'homme de se tromper ; seul l'insensé persiste dans son erreur.
Cicéron



Hé oui, on vous avait prévenus... Une armée de fourmis peut triompher d'un serpent venimeux... (Proverbe chinois).


Il faut tenir à une résolution parce qu'elle est bonne et non parce qu'on l'a prise.
La Rochefoucauld
Je pars me changer... Tant d'AG et de manifs ça fait transpirer.
Vanhove, Muleta, 1999.

Jonvelle.