lundi, janvier 30, 2006

Le minotaure

Ou Picasso ; le jouisseur obsédé par les femmes.

Il ne séduit pas, mais il désire, et ce désir a un effet séducteur.

Kierkegaard, Ou bien... Ou bien...

Aucune femme n'est pareille. Chacune a quelque chose d'unique et d'irremplaçable.

François Truffaut (1932-1984).

(Merci monsieur Truffaut !)

Autoportrait avec nu (1902).

Picasso et Françoise Gilot à Golfe Juan en août 1948.

De très nombreuses femmes ont partagé la vie de Pablo Picasso (1881-1973). Voici les plus connues :
  • Germaine de 1900 à 1905. Elle a 20 ans et lui 19.
  • Madeleine en 1904. Elle a 22 ans et lui 23.
  • Fernande Olivier de 1905 à 1912. Ils ont tous deux 24 ans.
  • Eva Gouel de 1909 à 1915. Elle a 24 ans, lui 28.
  • Olga Khokhlova de 1917 à 1927. Elle a 26, lui 36. Ils se marient en 1918. Naissance de Paulo (1921). Séparation de corps en 1935. Divorce en 1955.
  • Marie-Thérèse Walter de 1927 à 1958. Elle a 17 ans, lui 46. Naissance de Maya en 1935.
  • Dora Maar de 1936 à 1954. Elle a 28 ans, lui 54.
  • Françoise Gilot de 1943 à 1954. Elle a 22 ans, lui 62. Naissance de Claude en 1947 et de Paloma en 1949.
  • Jacqueline Roque de 1954 à 1973. Elle a 27 ans, lui 73. Mariage en seconde noce en 1961.
Au moins deux conclusions s'imposent !
La femme est une composante essentielle de sa vie (une source inépuisable d'inspiration). C'est aussi un croqueur de fruits verts, de "blé en herbe" selon l'expression de Colette. C'est un "Don Juan" tout simplement. Las hay que los quieren maduritos...
Un jour pour les séduire, un autre jour pour les fléchir et un pour les abandonner, deux autres pour les remplacer, une heure pour les oublier.
José Zorilla (1817-1893), Don Juan tenorio.
Tout le plaisir de l'amour est dans le changement.
Molière, Dom Juan ou le Festin de Pierre, I, 2.
Pablo est un éternel insatisfait en quête de nouveauté, un éternel passionné, passionné par le désir de séduire, par l'irrésistible désir de dominer. Mais Pablo a aussi une angoissante peur de vieillir. C'est un homme pressé. C'est comme ça que je sens l'homme. Et toi, lecteur ?

Pourquoi faudrait-il aimer rarement pour aimer beaucoup ?

Camus, Le mythe de Sisyphe.

Mais d'abord un petit rappel sur le Minotaure de la mythologie.
Monstre hideux, au corps d'homme et à la tête de taureau (mais le taureau n'est-il pas un symbole de l'Espagne ?), le Minotaure naquit de l'amour irrésistible et contre nature de la reine de Crète Pasiphaé pour un taureau blanc (amour bestial donc !) que le roi Minos, son époux, avait refusé de sacrifier à Poséidon. Épouvanté par cette naissance, le roi voulut en cacher la nouvelle à ses sujets, et il fit construire par Dédale un palais aux nombreux couloirs, aux salles enchevêtrées, qui se croisaient sans cesse, et il ordonna qu'on y enfermât le Minotaure. On nourrissait le monstre de chair humaine, fournie en particulier par le tribut annuel de sept jeunes gens et sept jeunes filles d'Athènes. Thésée, avec le concours d' Ariane, tua le Minotaure.
Revenons à Pablo.
Le Minotaure est l'expression de son désir puissant, désir incontrôlable de jouissance (mais dans tout désir il y a une part d'illusion). C'est probablement sa façon d'aimer à lui, façon bestiale car l'homme devient bête et l'étreinte est alors un rut violent. J'imagine ce qu'un homme doit ressentir quand il prend une femme avec violence. Personnellement j'aime qu'on me prenne de cette façon, j'aime sentir son désir de me dévorer, de me posséder... Il devient fou quand je lui dit : Prends-moi !
Il est vrai qu'entre femmes c'est différent. Les relations amoureuses sont généralement plus douces, plus lentes, plus progressives, plus délicates, plus subtiles, plus raffinées, plus tactiles, plus humides aussi. Une complicité différente tout simplement. Comment choisir entre des plaisirs différents ? Tout est bon, tout est à prendre ! Comment peux-tu choisir entre un bon Bordeaux et un bon Bourgogne ?? Impossible. Le choix est trop cruel. Tout, tout !!

Dora et le Minotaure (1936).

Minotaure aimant une femme.

Vous me connaissez mal ; la même ardeur me brûle,

Et le désir s'accroît quand l'effet se recule.

Corneille, Polyeucte, I,1.

Homme dévoilant une femme (1939).

Aimer, c'est vivre dans l'imagination de quelqu'un.

Michangelo Antonioni.

Minotaure caressant du mufle la main d'une dormeuse (1933).

Je crois qu'il a une idée derrière la tête...

Minotaure attaquant une amazone (1933).

Le sexe n'a pas de coeur et il n'en fait qu'à sa tête.

Marc Gendron.

Le viol (1939).

L'art n'est pas chaste ou bien s'il l'est ce n'est pas de l'art.

Picasso.

Sculpteur et son modèle avec la tête sculptée du modèle (1933).

Et puis, la quiétude, la sérénité d'un plaisir partagé. Quand l'arc a bandé, il se détend.

Pablo, Pablo !... une bête passionnante qui n'a pas eu le temps de vieillir.

Es más fuerte si es vieja la verde encina; más bello el sol parece cuando declina; y esto infiere porque ama uno la vida cuando se muere.

Rosalía de Castro.

Merci MC.

Toto Frima

Toto Frima, 1988.

Toto Frima est née en 1953 aux Pays Bas. Elle abandonne ses études et part vivre à Amsterdam avec un peintre qui lui servira de modèle de 1970 à 1979. C'est de cette époque que datent ses premiers polaroïds, medium qu'elle utilise tout au long de sa carrière. Puis c'est elle-même qu'elle photographie. Elle examine son propre corps sous toutes ses coutures, morceau par morceau, qu'elle accorde sous forme de diptyques et triptyques, et son moi se transcrit alors dans une sorte de femme universelle, tant il nous paraît familier.
[http://heyho.free.fr/]
Une femme est authentique quand elle ressemble à l'image qu'elle donne d'elle même.
Pedro Almodóvar.

dimanche, janvier 29, 2006

Femme au foyer

Helmut Newton.




Une pause bien méritée.


L'érotisme, ce triomphe du rêve sur la nature, est le haut refuge de l'esprit de poésie, parce qu'il nie l'impossible.

Emmanuelle Arsan, Emmanuelle.

Voir le tableau de Vélasquez.

Mais où est donc le tableau ?
(Commentaire de Théophile Gautier sur le tableau "Les Ménines" de Vélasquez, 1656).
Qui est qui ?

Le chant des sirènes

Herbert Draper, Ulysse et les sirènes.




Ramón Leandro Garrido (1868-1909).

John Waterhouse, 1901.


L'ÉTREINTE MARINE

Une voix sous-marine enfle l'inflexion
De ta bouche et la mer est glauque tout entière
De rouler ta chair pâle en son remous profond.

Et la queue enroulée à ta stature altière
Fait rouer sa splendeur au ciel plein de couchant,
Et, parmi les varechs où tu fais ta litière,

Moi qui passe le long des eaux, j'ouïs ton chant
Toujours, et, sans te voir jamais, je te suppose
Dans ton hybride grâce et ton geste alléchant.

Je sais l'eau qui ruisselle à ta nudité rose,
Visqueuse et te salant journellement ta chair
Où une flore étrange et vivante est éclose ;

Tes dix doigts dont chacun pèse du chaton clair
Que vint y incruster l'algue ou le coquillage
Et ta tête coiffée au hasard de la mer ;

La blanche bave dont bouillonne ton sillage,
L'astérie à ton front et tes flancs gras d'oursins
Et la perle que prit ton oreille au passage ;

Et comment est plaquée en rond entre tes seins
La méduse ou le poulpe aux grêles tentacules,
Et tes colliers d'écume humides et succincts.

Je te sais, ô sirène occulte qui circules
Dans le flux et le relux que hante mon loisir
Triste et grave, les soirs, parmi les crépuscules,

Jumelle de mon âme austère et sans plaisir,
Sirène de ma mer natale et quotidienne,
O sirène de mon perpétuel désir !

O chevelure ! Ô hanche enflée avec la mienne,
Seins arrondis avec mes seins au va-et-vient
De la mer, ô fards clairs, ô toi, chair neustrienne !

Quand pourrais-je sentir ton cœur contre le mien
Battre sous ta poitrine humide de marée
Et fermer mon manteau lourd sur ton corps païen,

Pour t'avoir nue ainsi qu'une aiguille effarée
A moi, dans le frisson mouillé des goëmons,
Et posséder enfin ta bouche désirée ?

Ou quel soir, descendue en silence des monts
Et des forêts vers toi, dans tes bras maritimes
Viendras-tu m'emporter pour, d'avals en amonts,

Balancer notre étreinte au remous des abîmes ?...
Lucie Delarue-Mardrus (1874-1945) .
Occident, poèmes, Éd. de la Revue Blanche, 1901, p.63.
Le temps de la prime jeunesse, un âge rêveur, exalté, durant lequel on poétise la femme, on divinise sa chair inaccessible, on vit dans une attente farouche de miracle amoureux.
Andrei Makine, La musique d'une vie.

La Chatte métamorphosée en Femme

Gustave Doré
La situation semble ambigüe... Qui va attraper qui ?
La Chatte métamorphosée en Femme
Un homme chérissait éperdument sa chatte ;
Il la trouvait mignonne, et belle, et délicate,
Qui miaulait d'un ton fort doux.
Il était plus fou que les fous.
Cet homme donc, par prières, par larmes,
Par sortilèges et par charmes,
Fait tant qu'il obtient du destin
Que sa chatte, en un beau matin,
Devient femme, et, le matin même,
Maître sot en fait sa moitié.
Le voilà fou d'amour extrême,
De fou qu'il était d'amitié.
Jamais la dame la plus belle
Ne charma tant son favori
Que fait cette épouse nouvelle
Son hypocondre de mari.
Il l'amadoue, elle le flatte;
Il n'y trouve plus rien de chatte,
Et poussant l'erreur jusqu'au bout,
La croit femme en tout et partout,
Lorsque quelques souris qui rongeaient de la natte
Troublèrent le plaisir des nouveaux mariés.
Aussitôt la femme est sur pieds.
Elle manqua son aventure.
Souris de revenir, femme d'être en posture :
Pour cette fois, elle accourut à point ;
Car ayant changé de figure,
Les souris ne la craignaient point.
Ce lui fut toujours une amorce,
Tant le naturel a de force.
Il se moque de tout, certain âge accompli:
Le vase est imbibé, l'étoffe a pris son pli.
En vain de son train ordinaire
On le veut désaccoutumer :
Quelque chose qu'on puisse faire,
On ne saurait le réformer.
Coups de fourche ni d'étrivières
Ne lui font changer de manières ;
Et fussiez-vous embâtonnés,
Jamais vous n'en serez les maîtres.
Qu'on lui ferme la porte au nez,
Il reviendra par les fenêtres.
La Fontaine, Livre II, Fable 18.
Esope est, avec son apologue "La Chatte et Aphrodite", a la base de cette fable. Chez Esope, une jeune femme, éperdument amoureuse d’un jeune homme demandait à Vénus à se voir transformer en chatte. Mais la déesse met la belle à l’épreuve en lâchant une souris dans la chambre. Elle n’est pas sans faire penser à un autre poème de La Fontaine "La Souris métamorphosée en fille" (Livre IX, fable 7). Mais sa morale se rapproche de celle d’une autre fable "Le Loup et le Renard" (Livre XII, fable 9) :
"Que sert-il qu’on se contrefasse ? / Prétendre ainsi changer est une illusion : / L’on reprend sa première trace / A la première occasion. " (vers 61-64).
[www.lafontaine.net]

samedi, janvier 28, 2006

Ecrire avec la lumière

Jean Dieuzaide, La petite fille au lapin, 1954.
Jean Dieuzaide nous a quitté récemment. Il a beaucoup voyagé en Espagne et au Portugal.

Ecrire c'est toujours cacher quelque chose de façon qu'on puisse le découvrir.
Italo Calvino (1923-1985).

Qu'es-tu devenue, petite fille ?

mercredi, janvier 25, 2006

Séduction

La grâce de Inés Sastre, elle est les trois a elle seule.


Le langage non verbal chez la femme...

Vous lui plaisez lorsque :
Elle sourit arborant son plus beau sourire lorsque vous lui parlez.
Elle rit aux éclats des commentaires que vous faites.
Elle replace sa chevelure.
Elle rougit facilement.
Elle vous fixe du regard et semble insensible à l’action autour d’elle.
Elle se redresse en portant vers l’avant sa poitrine.
Elle exécute les mêmes mouvements que vous, par exemple, lorsque vous prenez une gorgée de votre consommation, elle en fait de même avec la sienne.
Elle vous effleure légèment le bras ou la main. Ce contact physique subtil devient un premier contact physique et de par ce geste, elle démontre sa réceptivité.

Cherchez encore... il y a bien d'autres messages...
Ce n'est jamais quand on croit être en état de séduire qu'on séduit.
Emmanuelle Béart

Il y a des pays où les gens aux creux des lits font des rêves ...

Derrière les barbelés.

Jeunes enfants.

Des regrets ? Existe-t-il un avenir ?

Photo prise par Joseph Weil, médecin des camps.

Non, ce n'est pas un camps de concentration nazi. C'est en France, dans les Pyrénées, à environ 10 km d'Oloron-Sainte-Marie, à Gurs précisément. Avec une capacité " d'accueil " de 18500 personnes, le camp de Gurs est le plus grand camp du sud de la France. Construit en 42 jours, de mars à avril 1939 pour interner les combattants de l'armée républicaine espagnole vaincue par le franquisme, il sera utilisé ensuite comme centre d'internement pour les indésirables du régime de Vichy et deviendra l'une des bases de la déportation des juifs en France. Le camp est définitivement fermé le 31 décembre 1945.

Citons également les camps de : Agde, Argeles-sur-Mer, Compiègne, Saint-Cyprien, Barcarés, Collioure, Bram, Rivesaltes, Vernet d'Ariège, Septfonds, Rieucros, Les Milles, Noé, ..

Antonio ! Je m'appelle Antonio. J'étais anarchiste, anarchiste espagnol. En 36, j'ai cru au bonheur, à la liberté. J'ai espéré ne plus devoir attendre, aligné avec mes camarades contre le mur de l'église, que les propriétaires daignent me choisir pour cueillir les olives ou les amandes dans leurs champs. J'ai rêvé d'un monde plus juste, j'ai rêvé de pouvoir donner du pain à mes enfants. Et puis, il y a eu Franco. Avec tant d'autres, j'ai hurlé " no pasarán ". Je me suis battu. J'ai cru mille fois mourir à Madrid ou ailleurs ... Ils sont passés !
Je me suis battu encore jusqu'à ce que cela ne fût plus possible, jusqu'au bout de mes forces, avec ma vieille pétoire, avec mes poings. Mon père a été fusillé dans la cour de la ferme, devant sa femme, devant mes jeunes frères, parce qu'il refusait de crier " Vive Franco ". Ma mère est folle aujourd'hui. Folle de douleur... Ils sont passés !
Trahi par Staline, vaincu par Franco, j'ai traversé les Pyrénées. Exténué, j'ai rejoint la France. Et j'attends. J'attends comme un voleur. J'attends parmi les damnés, les éternels vaincus de l'Histoire. J'attends dans la boue, dans le froid, prisonnier au pays des libertés. J'attends de pouvoir un jour retourner au pays. J'attends de revoir ma femme, mes enfants. Que sont-ils devenus ? Et ma mère, et mes frères ?
Demain, après-demain, dès que possible, je m'enfuirai, j'irai les rejoindre. Ici, ma vie n'a plus de sens. Et puis, il y a cette crasse, l'humidité des baraques de planches, les barbelés, la solitude, le déshonneur. Malheur aux vaincus ! Ici, rien n'a plus de sens ! Il doit bien y avoir un pays où les gens aux creux des lits font des rêves ...

[http://gurs.free.fr/]




LUIS CERNUDA
UN ESPAÑOL HABLA DE SU TIERRA

Las playas, parameras
al rubio sol durmiendo,
los oteros, las vegas
en paz, a solas, lejos;

los castillos, ermitas,
cortijos y conventos,
la vida con la historia,
tan dulces al recuerdo,

ellos, los vencedores
Caínes sempiternos,
de todo me arrancaron.
Me dejan el destierro.

Una mano divina
tú tierra alzó en mi cuerpo
y allí la voz dispuso
que hablase tu silencio.

Contigo solo estaba,
en ti sola creyendo;
pensar tu nombre ahora
envenena mis sueños.

Amargos son los días
de la vida, viviendo
sólo una larga espera
a fuerza de recuerdos.

Un día, tú ya libre
de la mentira de ellos,
me buscarás. Entonces
¿qué ha de decir un muerto?
Je suis partie de tout ce que j'ai rencontré sur mon chemin.
Alfred Tennyson (1809-1892).
Josep Bartolí, como miembro del ejército republicano español y aún con su uniforme, cruzó la frontera el 14 de febrero de 1939 con tantos otros españoles y miembros de las brigadas internacionales. De inmediato le sorprendió lo que Francia les deparaba: estuvo en los campos de refugiados improvisados en un primer momento, como el del río Tec, y en los campos de concentración que fueron apareciendo (en la Menera, Ribesaltes, Sant Cebrià y Adge, un campo para catalanes). Y de allí al suelo cubierto de paja del hospital de Perpiñán. Escapa a París, donde vive con su hermano y le ayuda a diseñar vestuario para un proyecto teatral. Pero con la llegada de la Segunda Guerra Mundial tiene que salir de París y refugiarse en un pueblo cercano en casa de un vice-cónsul colombiano. Cuando los alemanes ocupan París, él es de los que cierran el éxodo que sale de la ciudad, y que para los españoles es el segundo en poco tiempo. Se oculta en Chartres con la ayuda de un jefe de policía socialista. De allí va a Orleans, La-Ferté y Burdeos, con la esperanza de coger un barco que no existirá. En un pueblo cercano a Burdeos es arrestado por la policía belga y encerrado en un pequeño campo de "espera" del que consigue escapar con ayuda de un capitán francés antinazi. Es detenido de nuevo poco después y llevado a Bram, un campo de castigo. De allí también escapa gracias a un grupo de jóvenes que ayudaba a la gente a huir de los campos. Se refugia un tiempo en Valras-Plage con su otro hermano, donde trabaja en la viña. Va a Biarson y después a Vichy, donde le arresta la Gestapo. Éstos le envían al campo de la muerte de Dachau, en Alemania, pero en el último momento logra saltar del tren que lo trasladaba allí. Vuelve a Valras y desde allí va dos veces a Seta creyendo que va a poder embarcar, pero no lo consigue. Finalmente con muchas dificultades, y después de ocultarse en el consulado mexicano, embarca en Marsella en el «Liauthey» con ayuda del comité judío. Desembarca en Túnez, de allí va a Orán, Marruecos, y Casablanca, donde embarca en el «Niasa», barco portugués, del que les pasan a otro barco que les lleva a Isla Trinidad, Santo Domingo, y, finalmente, Veracruz, donde llega ya los últimos meses de la Segunda Guerra Mundial. Así sigue su exilio, ya sin sobresaltos, en México y Estados Unidos.

mardi, janvier 24, 2006

Paradoxe

Jan Saudek, Blancan, 1973.


Quand je grandirai, je veux devenir un petit garçon.
Joseph Heller (1923-1999).

samedi, janvier 21, 2006

Tempus fugit

La beauté n'est que simulacre, la jeunesse n'est qu'un leurre.
Gotlib, Ecrits fluides et rires glaciaux.
ø
La vieillesse est un tyran qui défend, sous peine de la vie, tous les plaisirs de la jeunesse.
La Rochefoucault.
ø


Luis Ricardo Falero (1851-1896), Beauté orientale.


ø

Ardith Starostka
Pouvoir oublier est le secret de l'éternelle jeunesse. Nous devenons vieux par le souvenir.
Erich Maria Remarque
Qu'est-ce que je disais déjà ?

ø

Jan Saudek, Deux femmes, 1974.

Composition "binaire" extrèmement riche où déjà noir et blanc s'opposent. Cherchez les symboles avec moi !

ø

Ça m'est égal d'être laide ou belle. Il faut seulement que je plaise aux gens qui m'intéressent.
Boris Vian (1920-1959).

Rides, des sourires gravés.

Jules Renard, Journal.

Je n'ai pas encore assez souri. Je suis née au printemps, mes sourires sont avenir.

lundi, janvier 02, 2006

La première fois

Cette première page est vierge.




Paul Gauguin, Virginité perdue, 1890.



C'est une des superstitions de l'esprit humain d'avoir imaginé que la virginité pouvait être une vertu.

Voltaire

dimanche, janvier 01, 2006

2006

Bonne année à toutes et à tous.
Je vous souhaite désirs, plaisirs, sensualité exaltée et quotidienne.
Si je devais retenir deux verbes : conquérir (donc séduire) et jouir (donc vivre intensément).

Hâte-toi de bien vivre et songe que chaque jour est à lui seul une vie.
Sénèque, Lettres à Lucilus.



William Bouguereau, Au bord du ruisseau, 1875.


L'innocence de sa beauté.
Bouguereau, maître des représentations féminines aux corps laiteux.
Je lui dédie l'année 2006.
La jeunesse de Bacchus.

Détail central.

Baigneuse, 1870.

Baigneuse accroupie, 1884.

Les deux baigneuses, 1894.

Après le bain, 1875.

Après le bain, 1894.