samedi, novembre 19, 2005

Thérèse rêvant

Balthus (1908-2001), Thérèse rêvant, 1938.



Balthasar Klossowski de Rola (Balthus) :

Français d'adoption, Balthus est célèbre pour ses tableaux de jeunes filles souvent peintes dans des poses ambiguës, jouant sur l'idée de l'innocence perdue à l'adolescence. Son oeuvre peut être restée la plus célèbre est "La leçon de guitare" qui provoquera d'intenses controverses par sa représentation d'une scène sexuellement explicite.
Le sexe est le plus illogique des besoins.
Bjork

La leçon de guitare


Balthus, La leçon de guitare, 1934.



Mère des jeux latins et des voluptés grecques,

Lesbos, où les baisers, languissants ou joyeux,

Chauds comme les soleils, frais comme les pastèques,

Font l'ornement des nuits et des jours glorieux,

Mère des jeux latins et des voluptés grecques,

–

Lesbos, où les baisers sont comme les cascades

Qui se jettent sans peur dans les gouffres sans fonds

Et courent, sanglotant et gloussant par saccades,

Orageux et secrets, fourmillants et profonds ;

Lesbos, où les baisers sont comme les cascades!

–

Lesbos, où les Phrynés l'une l'autre s'attirent,

Où jamais un soupir ne resta sans écho,

A l'égal de Paphos les étoiles t'admirent,

Et Vénus à bon droit peut jalouser Sapho!

Lesbos où les Phrynés l'une l'autre s'attirent,

–

Lesbos, terre des nuits chaudes et langoureuses,

Qui font qu'à leurs miroirs, stérile volupté!

Les filles aux yeux creux, de leur corps amoureuses,

Caressent les fruits mûrs de leur nubilité ;

Lesbos, terre des nuits chaudes et langoureuses,

–

Laisse du vieux Platon se froncer l'œil austère ;

Tu tires ton pardon de l'excès des baisers,

Reine du doux empire, aimable et noble terre,

Et des raffinements toujours inépuisés.

Laisse du vieux Platon se froncer l'œil austère.

–

Tu tires ton pardon de l'éternel martyre,

Infligé sans relâche aux cœurs ambitieux,

Qu'attire loin de nous le radieux sourire

Entrevu vaguement au bord des autres cieux!

Tu tires ton pardon de l'éternel martyre!

–

Qui des Dieux osera, Lesbos, être ton juge

Et condamner ton front pâli dans les travaux,

Si ses balances d'or n'ont pesé le déluge

De larmes qu'à la mer ont versé tes ruisseaux?

Qui des Dieux osera, Lesbos, être ton juge?

–

Que nous veulent les lois du juste et de l'injuste ?

Vierges au cœur sublime, honneur de l'Archipel,

Votre religion comme une autre est auguste,

Et l'amour se rira de l'Enfer et du Ciel!

Que nous veulent les lois du juste et de l'injuste?

–

Car Lesbos entre tous m'a choisi sur la terre

Pour chanter le secret de ses vierges en fleurs,

Et je fus dès l'enfance admis au noir mystère

Des rires effrénés mêlés aux sombres pleurs;

Car Lesbos entre tous m'a choisi sur la terre.

–

Et depuis lors je veille au sommet de Leucate,

Comme une sentinelle à l'œil perçant et sûr,

Qui guette nuit et jour brick, tartane ou frégate,

Dont les formes au loin frissonnent dans l'azur ;

Et depuis lors je veille au sommet de Leucate,

–

Pour savoir si la mer est indulgente et bonne,

Et parmi les sanglots dont le roc retentit

Un soir ramènera vers Lesbos, qui pardonne,

Le cadavre adoré de Sapho, qui partit

Pour savoir si la mer est indulgente et bonne !

–

De la mâle Sapho, l'amante et le poète,

Plus belle que Vénus par ses mornes pâleurs!

- L'œil d'azur est vaincu par l'œil noir que tachète

Le cercle ténébreux tracé par les douleurs

De la mâle Sapho, l'amante et le poète!

–

- Plus belle que Vénus se dressant sur le monde

Et versant les trésors de sa sérénité

Et le rayonnement de sa jeunesse blonde

Sur le vieil Océan de sa fille enchanté ;

Plus belle que Vénus se dressant sur le monde !

–

- De Sapho qui mourut le jour de son blasphème,

Quand, insultant le rite et le culte inventé,

Elle fit son beau corps la pâture suprême

D'un brutal dont l'orgueil punit l'impiété

De celle qui mourut le jour de son blasphème .

–

Et c'est depuis ce temps que Lesbos se lamente,

Et, malgré les honneurs que lui rend l'univers,

S'enivre chaque nuit du cri de la tourmente

Que poussent vers les cieux ses rivages déserts.

Et c'est depuis ce temps que Lesbos se lamente !

Charles Beaudelaire, Les Fleurs du mal, Lesbos.

Dans l'édition de 1857, ce poème était le troisième des Fleurs du mal. Par ailleurs, Phrynée est une courtisane grecque qu'un tribunal aurait acquitée à cause de sa beauté, alors qu'une tartane est un navire à deux mâts. Enfin, le blasphème de l'avant-dernière strophe se rapporte au fait que Sappho se serait donnée à un homme.

vendredi, novembre 18, 2005

Innocence

Cleo de Mérode (1875-1966).

Cleo de Merode était la fille d'un baron autrichien, danseuse classique et maîtresse du roi de Belgique Leopold II. Paris était à ses pieds. Elle a aussi aimé des femmes.
Je remercie Ilios pour les informations qu'elle a bien voulu me transmettre. Allez visiter son site "Les rivages de Mytilène".



Aimer une femme, c'est désirer son plaisir.
Gérard Zwang, auteur notamment de "La fonction érotique" et "Le sexe de la femme". Ouvrages fondamentaux pour comprendre la sensibilité féminine. Un homme qui aime la femme et qui sait en parler avec délicatesse et respect.

mercredi, novembre 16, 2005

La toison d'or

Jan Saudek, Nacissist, 1987.



Cela vous choque ?
Pourquoi ?
L'art est-il obscène ?
La provocation est une façon de remettre la réalité sur ses pieds.
Berthold Brecht, Remarques sur "Grandeur et décadence de la ville de Mahagony".

dimanche, novembre 13, 2005

Guerre Civile

Monleón, 1936.

Une allégorie de la Guerre Civile d'Espagne (1936-1939) riche en contenu. Nouvel Eden ? Adam et Eve ?
Cartel de Monleón (serie Estudios Octubre 1936) impreso por Gráficas Valencia (intervenido por U.G.T. y C.N.T.) 25x36. Al pie del cartel puede leerse "El odio y la tirania mueren. El amor y la felicidad nacen". Colección La Web del Barranqué.
La liberté ne peut être l'objet d'un serment, puisqu'elle en est le fruit.
Jacques de Bourbon-Bussel, (1912-2001)
Dans une guerre civile, la victoire même est une défaite.
Lucain (39-65), né à Cordoue, neveu de Sénèque le Philosophe.

samedi, novembre 12, 2005

Fantasmes

Et lui ? A qui pense-t-il ? Les fantasmes sont-ils un remède aux frustations ?

Jouir avant de posséder voilà l'instinct de l'homme : posséder avant de jouir voilà l'instinct de la femme.
Antoine Fabre d’Olivet, écrivain, (1768-1825), Histoire philosophique du genre humain.

mercredi, novembre 09, 2005

La baiser de l'ange

Willem Martens, Le baiser de l'ange.



Si petit ! et il sait déjà comment faire....


Si l'on donne un baiser les yeux fermés, ce n'est pas tant que l'amour est aveugle, mais pour concentrer toute son attention sur ce qu'on va faire ensuite.

Anonyme

dimanche, novembre 06, 2005

El enamorado y la Muerte

Frank Dicksie, Romeo et Juliette.


Au moins, lui s'est tiré d'affaire....

Pour comprendre, lisez ce beau poème ou alors apprenez la belle langue de Cervantes...

El enamorado y la Muerte

Un sueño soñaba anoche,

Soñito del alma mía,

Soñaba con mis amores

Que en mis brazos los tenía.

Vi entrar señora tan blanca

Muy más que la nieve fría.

- ¿Por dónde has entrado, amor?

¿Cómo has entrado, mi vida?

Las puertas están cerradas,

Ventanas y celosías.

- No soy el amor, amante:

la Muerte que Dios te envía.

- ¡Ay, Muerte tan rigurosa,

déjame vivir un día!

Un día no puede ser,

una hora tienes de vida.

Muy de prisa se calzaba,

Más de prisa se vestía;

Ya se va para la calle,

en donde su amor vivía.

-¡Ábreme la puerta, blanca

ábreme la puerta niña!

- ¿Cómo te podré yo abrir

si la ocasión no es venida?

Mi padre no fue al palacio

mi madre no está dormida.

- Si no me abres esta noche,

ya no me abrirás, querida;

la Muerte me está buscando,

junto a tí vida sería.

- Vete bajo la ventana

donde labraba y cosía,

te echaré cordón de seda

para que subas arriba,

y si el cordón no alcanzase

mis trenzas añadiría.

La fina seda se rompe;

La Muerte que allí venía:

- Vamos, el enamorado,

que la hora ya está cumplida.

Anónimo, siglo XVI

Una vida es una obra de teatro que no permite ensayos. Canta, ríe, baila, ama... y vive intensamente cada momento de tu vida antes que el telón baje y la obra termine sin aplausos.

No recuerdo de quién es esta cita...

Ce qu'il me faut


Ce qu'il me faut

Chantez, chantez encore, rêveurs mélancoliques,
Vos doucereux amours et vos beautés mystiques
Qui baisent les deux yeux
Des paroles du cœur, vantez-moi la puissance,
Et la virginité des robes d'innocence,
Et les premiers aveux.

Ce qu'il me faut à moi, c'est la brutale orgie,
La brune courtisane à la lèvre rougie
Qui se pâme et se tord ;
Qui s'enlace à vos bras dans sa fougueuse ivresse,
Qui laisse ses cheveux se dérouler en tresse,
Vous étreint et vous mord !

C'est une femme ardente autant qu'une espagnole,
Dont les transports d'amour rendent la tête folle
Et font craquer le lit ;
C'est une passion forte comme la fièvre,
Une lèvre de feu qui s'attache à ma lèvre
Pendant Une nuit !

C'est une cuisse blanche à la mienne enlacée,
Une lèvre de feu d'où jaillit la pensée ;
Ce sont surtout deux seins,
Fruits d'amour arrondis par une main divine,
Qui tous deux à la fois vibrent sur la poitrine,
Qu'on prend à pleines mains.

Eh bien ! venez encor me vanter vos pucelles
Avec leurs regards froids, avec leurs tailles frêles,
Frêles comme un roseau ;
Qui n'osent d'un seul doigt vous toucher, ni rien dire,
Qui n'osent regarder et craignent de sourire,
Ne boivent que de l'eau.

Non ! vous ne valez pas, ô tendre jeune fille,
Au teint frais et si pur caché sous la mantille,
Et dans le blanc satin,
Non, dames de grand ton, en tout, tant que vous êtes,
Non, vous ne valez pas, femmes dites honnêtes,
Un amour de catin !

Alfred de Musset

Julio Romero de Torres, Cante Jondo, 1929.

Romero de Torres ya se encuentra enfermo cuando acomete esta magistral obra. En ella vienen a confluir todas las claves de la pintura del maestro y del gran simbolista que fue. Esta equilibrada composición encierra las notas de la lírica popular andaluza, de una poesía fruto del paso de los siglos y de las distintas civilizaciones que la fraguaron. Entorno a la figura central, mujer y símbolo de la fatalidad, giran todos los sentimientos y pasiones humanas: el amor, los celos y la muerte. La mantilla da a la figura cierto toque de erotismo, jugando entre la ambigüedad de lo sagrado y lo profano. Sobre sus manos sostiene una guitarra que sirve de eje de simetría, al tiempo que se eleva sobre un pedestal de platería cordobesa. A sus pies un amante celoso acaba de acuchillar a su amada. A su derecha se besan una pareja de enamorados y, tras ella, una joven yace muerta en un ataúd, similar al cuadro ¡Mira qué bonita era!, mientras, a cada lado, sus hijos lloran sobre el féretro y su galgo Pacheco aúlla de dolor, escena esta última que parece preludiar la muerte del pintor. Cada una de las escenas transcurre de un modo independiente, a la manera de un retablo, al tiempo que todas juntas crean una sensación de armonía. Al fondo, bajo un cielo tempestuoso, obsevamos un paisaje imaginario y miniaturista. El tema del Flamenco y copla aparece también en: Malagueñas, Seguidillas, La copla, Alegrías, La saeta y Carcelera.

(Comentario del Museo Julio Romero de Torres, Córdoba).

J'ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l'indifférence.

Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard.

Le clitoris

Clitoris c'est le nom de ma chatte, elle est très douce.

Le clitoris
Le clitoris en fleur, que jalousent les roses,
Aspire sous la robe, à l'invincible amant ;
Silence, vent du soir ! taisez-vous, cœurs moroses !
Un souffle a palpité sous le blanc vêtement.
Béatrix, Héloïse , Eve, Clorinde , Elvire ,
Héroïnes d'amour, prêtresses de l'art pur,
Chercheuses d'infini, cachez-vous de l'azur !
D'astre en astre montez, aux accents de la lyre
Loin des soupirs humains ; plus haut, plus haut encor,
Volez, planez, rêvez parmi les sphères d'or !
Le printemps fait jaillir les effets hors des causes ;
La lune irrite, ô mer ! ton éternel tourment,
Et le désir en flamme ouvre amoureusement
Le clitoris en fleur qui jalouse les roses.

Henri Cantel (1869)
Si tu veux m'en croire, ne te hâte pas trop d'atteindre le terme du plaisir; mais sache, par d'habiles retards, y arriver doucement. Lorsque tu auras trouvé la place la plus sensible [que la femme aime à sentir caressé], qu'une sotte pudeur ne vienne pas arrêter ta main.
Ovide, L'art d'aimer, Pratique des choses de l'amour [2, 703-744].

mercredi, novembre 02, 2005

Profils

Que faire à mi-chemin ?
Monter : je pose mes lèvres sur les siennes.
Descendre : je pose mes lèvres sur les siennes et, lèvres contre lèvres, y boire à la source le nectar.
Mon désir est une impatience éternelle.
Soren Kierkegaard, Le journal d'un séducteur.

Nymphes et satyres

Sir Edward Poynter (1836-1919), Cave of the storm nymphs (1903).

Dans de nombreuses mythologies, les nymphes sont des divinités subalternes, membres d'un large groupe d'esprits de la Nature de sexe féminin.
Le mot grec a plusieurs significations dont "jeune fille en âge d'être mariée", "fiancée", "vierge". De fait, les nymphes personnifient les activités créatives et productives de la Nature.
Elles sont quelquefois liées à un lieu ou un élément particulier, et pouvaient faire l'objet d'un culte local. Les nymphes accompagnent parfois aussi d'autres divinités, dont elles forment le cortège.

La mythologie grecque compte de nombreuses nymphes, et elles sont bien représentées dans les mythes. Ceux-ci les associent fréquemment aux satyres, d'où la tendance sexuelle de "nymphomanie".
Les nymphes grecques peuplent la plupart des lieux : montagnes et bocages, sources et rivières, vallées et grottes... Elles sont souvent associées à des divinités supérieures comme la chasseresse Artémis, le devin Apollon, le dieu de la vigne Dionysos ou encore à des dieux plus rustiques comme Pan ou Hermès.
Il y a différentes sortes de nymphes, selon le milieu naturel où elles vivent. On distingue notamment les nymphes terrestres des nymphes aquatiques. Dans la première catégorie on retrouve entre autres les dryades et les oréades. Dans la seconde catégorie, il y a les océanides, les néréides et les naïades.

Les nymphes grecques ont plus tard été assimilées avec les différentes divinités romaines des fontaines, sources et rivières.
Parmi les nymphes célèbres, on peut nommer Écho, la nymphe du mont Hélicon. Héra lui ôta la parole, Écho ne pouvant plus que répéter les derniers mots qui lui étaient adressés.

L'hypersexualité, aussi appelée sexualité compulsive, est un comportement sexuel humain qui se traduit par une recherche continue et persistante du plaisir sexuel.
Pour les femmes, l'hypersexualité est parfois appelée nymphomanie. Pour les hommes, l'hypersexualité est aussi appelée satyriasisme (de satyres, créatures de la mythologie grecque, qui incarnent la force vitale de la nature).
La limite à partir de laquelle on parle d'hypersexualité est sujette à débat...

Nicolas Poussin (1594-1665), Nymphe et un satyre, 1625.

Mais qu'est-ce qu'il va lui faire ?

Les satyres, associés aux Ménades (Bacchantes chez les Romains) forment le "cortège dionysiaque" qui accompagne le dieu Dionysos. Ils peuvent aussi s'associer au dieu Pan.
Leur représentation varie. La plus courante montre une créature mi-homme mi-
bouc, avec des oreilles pointues, des cornes sur la tête, une chevelure abondante, un nez épaté, une queue de chèvre et un priapisme constant (consultez un dictionnaire, vous verrez, "c'est bandant" comme disent les hommes !) . Ils portent souvent des peaux de bêtes, de panthère (attribut de Dionysos par exemple).
Des représentations romaines, confondant satyres et
faunes, leur donnent parfois des pattes de bouc. La confusion perdure, comme le montre le "faune dansant" de Lequesne, qui est plutôt un satyre.
Plusieurs âges de leur vie sont représentés. Les plus jeunes sont appelés satyrisci, ils sont représentés comme de gracieux jeunes gens — le satyre Anapauomenos ("au repos..."), attribué à
Praxitèle, en est le meilleur exemple. Les plus vieux satyres sont appelés silènes, d'après Silène, précepteur de Dionysos, et sont représentés comme étant d'une grande laideur. On les voit souvent une coupe ou un thyrse à la main (emblème majeur de Dyonisos, c'est un grand bâton évoquant un sceptre), en train de danser avec des nymphes.

(wikipedia)

Frank Buchser (1828-1890), Le baiser.

C'est quoi déjà, le symbole du bouc ? Il doit surveiller si personne n'approche...

On dirait le Petit Chaperon Rouge, non ? Je m'imagine à sa place !!... Cette scène est aussi excitante pour un homme que pour une femme, vous ne trouvez pas ?

Tout passe par le sexe, parce que c'est la chose qui nous rattache les uns aux autres.

Monica Bellucci.

Baiser dans le cou

Jan Saudek


L'art, c'est comme le chinois, ça s'apprend.
Pablo Picasso

mardi, novembre 01, 2005

Duende

Ramón Lombarte

Le femme est l'être qui projette la plus grande ombre ou la plus grande lumière dans nos rêves.

Charles Baudelaire