Sappho de Lesbos.
"Envers vous, mes belles, ce sentiment que j'éprouve ne changera pas."
Heureux ! qui près de toi, pour toi seule soupire,
Qui jouit du plaisir de t'entendre parler,
Qui te voit quelquefois doucement lui sourire.
Les Dieux dans son bonheur peuvent-ils l'égaler ?
Je sens de veine en veine une subtile flamme
Courir par tout mon corps, sitôt que je te vois :
Et dans les doux transports où s'égare mon âme.
Je ne saurais trouver de langue ni de voix.
Un nuage confus se répand sur ma vue.
Je n'entends plus: je tombe en de douces langueurs;
Et pâle, sans haleine, interdite, éperdue,
Un frisson me saisit, je tremble, je me meurs.
Mais quand on n'a plus rien, il faut tout hasarder...
Traduction de Boileau, Traité du Sublime, ch. VIII, cité dans Alcée, Sappho, Les belles Lettres.
Sappho a vécu dans la deuxième moitié du 7e siècle.
Originaire de Lesbos, de la cité de Mytilène. Son père était Scamandre, ou selon d'autres Scamandronymus. Elle avait trois frères : Erigyios, Larichos et l'aîné Charaxos qui s'embarqua pour l'Égypte accompagné d'une certaine Doricha pour laquelle il dépensa des sommes folles.
Elle eut une fille qu'elle appela Cléis, du nom de sa propre mère.
On l'a accusée de vivre un peu en marge et d'aimer les femmes. Physiquement, il semble qu'elle était sans intérêt et plutôt laide, trop brune de peau et très petite. (Papyrus Oxyrhynchus, 2e s. ap. J.-C.) .
Qu'est-ce qu'il a contre les brunes le Papy russe ?
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